Liberté et responsabilité
L'homme, puisqu'il est capable de réflexion, a des responsabilités dont celle d'user de sa liberté. Il se doit d'opérer des choix que nul autre ne pourra effectuer à sa place et ceci est un privilège. Les choix de l'homme ne sont pas neutres, ils contribuent à le définir. Garcin reste dans la pièce celui qui durant sa vie a fui et il est déterminé par cela, même s'il cherche des éléments justificatifs à sa fuite. On le définit par rapport à cet acte de fuite. La difficulté pour l'homme est qu'au moment où il effectue un choix, il n'en connaît pas encore les répercussions et ne sait dès lors pas s'il est bien-fondé ou pas. Il en ressort une angoisse. « Seuls les actes décident de ce que l'on a voulu .... Tu n'es rien d'autres que ta vie. » (Huis clos, Inès p.90) Les concepts de liberté et de responsabilité qui sont les fondements de la pensée de Sartre ressortent clairement dans Huis clos. Il y montre les conséquences de cette liberté et de cette responsabilité dans leur face négative, puisque les personnages sont lâches et on les condamne pour cette raison. Dans L'existentialisme est un humanisme, il développe les mêmes idées et écrit : « L 'homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n 'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie ». Il montre également l'importance de l'action pour l'homme, qui bénéficiant de la liberté, se doit d'agir. Dans la pièce, les personnages sont morts et ne peuvent plus intervenir pour modifier les jugements que portent les autres sur eux. Ils voient les personnes avec qui ils vivaient et peuvent par moment entendre ce qu'elles disent sans aucun pouvoir d'intervention. Ils sont à jamais enfermés dans l'image que l'on a d'eux. Ils doivent regarder leur vie comme un objet fini et Garcin regrette d'être mort trop tôt (p. 90), lui qui souhaitait être reconnu comme un héros n'a d'après lui pas eu le temps nécessaire pour réaliser des actes de bravoure. Sartre veut faire comprendre que l'homme se doit d'agir sans attendre (...)
[...] Estelle qui se considérait jusqu'à présent comme une victime, va se voir attribuer un autre rôle par le regard des deux autres personnages sur ses actes. Le pour-soi de Sartre, c'est- à-dire l'homme seul, peut se mentir à lui-même et se donner une autre image de ce qu'il a fait. Cela peut conduire d'après Sartre à la mauvaise foi La présence d'autrui donne à l'homme une meilleure connaissance de lui- même et une image plus objective de ce qu'il est. Inévitablement, le besoin d'autrui conduit à un conflit. Chaque homme est jugé par autrui et en même temps juge ce même autrui. [...]
[...] Les questions de l'apparence et de la réalité sont des thèmes centraux de Huis clos. Le miroir bien qu'il permette d'avoir une image de soi tout comme le regard d'autrui, s'en distingue puisqu'il renvoie à celui qui s'y regarde l'image qu'il souhaite, il lui offre la possibilité de la modifier. Le regard d'autrui quant à lui ne peut pas être contrôlé par celui qui s'y soumet, et les autres peuvent mentir ou se détourner de la personne. L'absence de miroir soumet complètement les personnages à autrui dont le regard est libre et qui peut avoir une image très différente de celle que chacun pense renvoyer. [...]
[...] Le choix du nombre de personnages n'a pas été le fruit du hasard pour Sartre : ils sont trois ce qui réduit à néant les possibilités d'entente. Une personne restera à l'écart et il aura à cœur de rechercher la vérité, sans accepter aucune complaisance. Dans une telle situation, l'enfer est effectivement constitué par autrui, qui ne laisse point de place à la mauvaise foi et révèle la vérité. Ils se rendent alors compte que leur vie a été un véritable échec. [...]
[...] Il en ressort une angoisse. Seuls les actes décident de ce que l'on a voulu . Tu n'es rien d'autres que ta vie {Huis clos, Inès p.90/ Les concepts de liberté et de responsabilité qui sont les fondements de la pensée de Sartre ressortent clairement dans Huis clos. Il y montre les conséquences de cette liberté et de cette responsabilité dans leur face négative, puisque les personnages sont lâches et on les condamne pour cette raison. Dans L'existentialisme est un humanisme, il développe les mêmes idées et écrit : L'homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie Il montre également l'importance de l'action pour l'homme, qui bénéficiant de la liberté, se doit d'agir. [...]
[...] Ah quelle plaisanterie. Pas besoin de gril, l'enfer c'est les autres Garcin Moi, je suis méchante : ça veut dire que j'ai besoin de la souffrance des autres pour exister. Une torche. Une torche dans les cœurs. [...]
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