Huis Clos présente une vision d'un Enfer non plus chrétienne mais philosophique dont la pire des tortures n'est pas physique mais intellectuelle : la soumission entière et constante au jugement constant des autres et l'incapacité de modifier les faits.
L'auteur met ainsi en avant deux paradigmes : nos actes et nos choix engagent une responsabilité vis-à-vis des autres. Ceux-ci deviennent les garants de notre conscience, bonne ou mauvaise, par un jugement dont nous ne sommes par définition pas les maîtres.
[...] Ceux-ci deviennent les garants de notre conscience, bonne ou mauvaise, par un jugement dont nous ne sommes par définition pas les maîtres Anecdotes - Œuvre dédiée A cette dame - Simone de Beauvoir. - Première représentation au théâtre du Vieux-Colombier (Paris) le 27 mai 1944. - Librement adapté au cinéma en 1954 par Jacqueline Audry Citations Pas besoin de gril : l'enfer, c'est les Autres. (Garcin) Eh bien, continuons. [...]
[...] Prétendu héros missionnaire de la paix, gentleman aux allures polies, se révèle à la fin un déserteur machiste et cruel : il est en enfer pour avoir battu et trompé sa femme sans états d'âme. Il se préoccupe constamment du jugement des autres concernant sa désertion, aussi bien pour les vivants que pour ses deux compagnons morts. Il recherche l'absolution chez les autres plutôt que chez lui, et espère d'Estelle puis d'Inès un démenti de sa lâcheté quand les vivants l'en ont privé. Son enfer est l'éternel remord de sa lâcheté soumis au jugement de l'autre. - Inès Serrano, employée des Postes. Morte asphyxiée au gaz. [...]
[...] Ironie du sort, seule une lesbienne s'intéresse à la petite ingénue. Son enfer est l'indifférence de l'homme et le seul amour de la femme. Trois personnages que tout oppose placés sur un pied d'égalité par la mort, chacun bourreau plus ou moins inconscient de sa tâche pour les deux autres Résumé de l'œuvre Pièce en un acte et cinq scènes, la dernière étant de loin la plus développée. - Scène 1 : Arrivée de Garcin accompagné du garçon de chambre. [...]
[...] Inès, plus clairvoyante, estime que chacun sera le bourreau des deux autres. Garcin ne veut pas croire à cette éventualité terrifiante et tente de se réfugier dans la solitude pour mettre au clair son existence, sans compter sur les bavardages constants des deux femmes. Finalement, chacun accepte ou se voit imposer d'accepter de jouer cartes sur table et dévoile la vraie raison de sa présence en enfer. Le trio infernal se met en place comme une implacable machine : les amours lesbiennes d'Inès contrariées par la présence de Garcin, l'impossibilité pour celui-ci d'accéder à une absolution salutaire. [...]
[...] Elle reconnaît donc sa cruauté dans la vie et dans la mort : elle a usé de tous ses charmes pour dégoûter la femme de son cousin de celui-ci afin de la posséder, l'homme se suicide et Inès fait porter le remord sur la fille, qui l'emporte dans son suicide. Trois morts. Elle tente de reproduire le schéma sur Estelle et Garcin, mais n'y parvient pas. Son enfer est son impuissance face à une situation qu'elle est pourtant la première à comprendre. - Estelle Rigault, demoiselle de haut rang. Morte d'une pneumonie. [...]
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