Pour qualifier Ruy Blas comme un grand homme, il faut d'abord définir ce qu'est la grandeur d'homme. La grandeur est associée aux qualités humaines que possède une personne.
La vertu, c'est-à-dire la force avec laquelle l'être humaine tend au bien et à suivre les règles morales, est sans aucun doute une des qualités essentielles à posséder afin de pouvoir être qualifié comme un grand homme (...)
[...] Cependant, comme le précise Dom Louis, la naissance n'est rien où la vertu n'est pas. Les actions que pose Ruy Blas durant la pièce nous aident à comprendre ce qui permet à Ruy Blas de surclasser son maître en ce qui a trait à cette qualité qu'est la grandeur d'homme. Qu'est-ce que les actions de Ruy Blas ont de si vertueuses? Premièrement, ce qui différencie Ruy Blas de Don Salluste est le fait qu'il fasse preuve d'une très grande humanité. [...]
[...] Vous avez eu beau me parler à l'oreille! Je dis qu'il est bien temps qu'enfin je me réveille! Quoique tout garrotté dans vos complots hideux, Et que je n'irai pas plus loin, et qu'à nous deux, Monseigneur, nous faisons un assemblage infâme, J'ai l'habit d'un laquais, et vous en avez l'âme!» (Acte scène III) Finalement, Ruy Blas se présente à la reine comme il est véritablement : Ruy Blas : m'appelle Ruy Blas, et je suis un laquais.» (Acte scène III) On peut donc comprendre que Ruy Blas cesse de jouer le double rôle que lui avait précédemment confié Don Salluste. [...]
[...] Encore une fois, Ruy Blas refuse catégoriquement d'accepter cette situation puisqu'il préfère penser à la reine, même si en fuyant l'Espagne avec la reine comme l'aurait souhaité Don Salluste, il aurait été heureux personnellement. Cependant, Ruy Blas n'obtient pas le bonheur selon ses intérêts personnels, il l'obtient avec celui des autres et le bien qu'il peut faire autour de lui. Ruy Blas : dis que c'est assez de trahison ainsi, Et que je ne veux pas de mon bonheur! Merci! [...]
[...] Non, non, la naissance n'est rien où la vertu n'est pas. [ . ] Apprenez enfin qu'un gentilhomme qui vit mal est un monstre dans la nature, que la vertu est le premier titre de noblesse, que je regarde bien moins au nom qu'on signe qu'aux actions qu'on fait.» (Dom Juan, acte IV, scène IV). Dom Louis affirme donc que pour être un grand homme, il faut d'abord porter une attention particulière aux actions que l'on pose puisqu'elles définissent l'être que l'on est ainsi que l'être que l'on va devenir. [...]
[...] Songez d'abord aux vôtres.» (Acte III, scène Ruy Blas s'insurge à plusieurs reprises dans la pièce face aux injustices sociales. Tout d'abord, lorsque Ruy Blas fait son apparition à la salle du gouvernement au palais du Roi, il n'hésite pas à dénoncer ouvertement le discours des ministres qui ne défendent que leurs propres intérêts et non ceux du peuple comme cela devrait être le cas. Ruy Blas : Bon appétit! Messieurs! Ô ministres intègres! Conseillers vertueux! Voilà votre façon De servir, serviteurs qui pillez la maison! [...]
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