La vie de Victor Hugo se compose d'un certain nombre d'éléments qui trouvent un troublant écho dans l'histoire de Quatre-vingt-treize.
La mère de l'écrivain, femme impérieuse, Sophie Trébuchet, venait d'un milieu rural royaliste et elle était vendéenne. Elle fit toujours preuve de sympathies monarchistes, allant jusqu'à cacher le général Lahorie à la suite d'un complot contre Bonaparte. Le père, Léopold, homme impulsif, fut général de la république envoyé en Vendée (...)
[...] Il va même jusqu'à faire un commentaire sur l'art de cette époque en l'inscrivant dans l'air du temps de la révolution : Après les éblouissantes orgies de forme et de couleur du dix-huitième siècle, l'art s'était mis à la diète, et ne permettait plus que la ligne droite le style est si sobre qu'il devient maigre (200-201). Ceci est particulièrement bien vu si on considère alors avec lui que ce siècle-là s'est achevé en 1789. Bien sûr, les historiens y ont relevé des erreurs. Marat n'a jamais fait partie du Comité de Salut Public. Robespierre n'a pu donner les pleins pouvoirs à Cimourdain le 28 juin puisqu'il n'est entré à ce même comité que le 27 juillet (190). [...]
[...] Le courage doit être récompensé et la négligence doit être punie (72). Lantenac va ensuite faire preuve d'une intelligence redoutable et d'un sens de la dialectique peu commun quand il retourne le frère du marin qu'il a fait exécuter ; celui-ci voulait se venger mais le marquis l'arrête et le désarme en quelque sorte en lui demandant Où est le prêtre ? Puis il développe très habilement la stratégie royaliste où il mêle en une trinité subtile Dieu, le roi et la France. [...]
[...] Vaincre par la rigueur ou par la douceur ? D'où un conflit latent mais profond entre Gauvain et Cimourdain. Absolument opposés et étroitement unis. Vainqueur, il se croyait le droit d'épargner les vaincus (290) pensait Gauvain que son ancien maître met en garde tant, en cette époque troublée, la pitié peut être une des formes de la trahison (296). Michelle Fléchard qui ne connaît pas la région marche au hasard, interroge en vain les gens qu'elle rencontre jusqu'au jour où on lui conseille d'aller à la Tourgue. [...]
[...] On ne pouvait le lui refuser. D'ailleurs il l'eût fait sans permission (390). Les dix neuf ne sont plus que sept et cinq sont blessés. Mes amis, proclame Lantenac, tout est fini »avant de demander à un abbé qui est parmi eux de prier ensemble. Non tout n'est pas fini car une voix forte crie : Je vous l'avais bien dit, Monseigneur ! C'est Halmalo qui apparaît dans une ouverture du mur, pratiquée par une pierre rejointe mais non cimentée et qui, pouvant pivoter sur elle-même, ouvre sur un escalier secret. [...]
[...] Le récit est, comme toujours chez Victor Hugo, émaillé de considérations politiques. La grandeur de la Convention fut de rechercher la quantité de réel qui est dans ce que les hommes appellent l'impossible cette convention à qui il rend hommage pour avoir déclaré la morale universelle base de la société et la conscience universelle base de la loi (215) ou encore quand il y voit peut-être le point culminant de l'histoire [qui] dessine l'immense profil de la Révolution Française (193). [...]
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