L'homme qui rit est un roman très peu connu par rapport aux Misérables ou à Notre-Dame de Paris. Cependant, plusieurs critiques le considèrent comme un des meilleurs de Victor Hugo.
Très foisonnant, ce roman condense plusieurs thèmes hugoliens comme la monstruosité, la rage de l'océan, les saltimbanques et l'exclusion sociale (...)
[...] En effet, Gwynplaine a vécu toute sa jeune vie comme un miséreux. Alors qu'il a la possibilité de devenir un Lords et d'hériter de son riche père, il décide de renoncer à tout cela parce qu'il ne comprend pas le monde duquel il est issu. Il pose un choix libre et réfléchi. Il refuse d'être privilégié par la vie s'il doit se comporter comme les Lords qui l'entourent. Il préfère une vie de misère mais sincère et juste à une vie de luxure et d'hypocrisie. [...]
[...] Cet ouvrage a été écrit entre 1866 et 1868. Il a été publié simultanément à Paris et à Bruxelles. A l'époque, il a suscité beaucoup d'incompréhension de la part des contemporains de Victor Hugo. Ce roman a été adapté librement en bande dessinée en 2007 par Jean- David Morvan et Nicolas Delestret. Le personnage de Gwynplaine aurait également inspiré le faciès tragi-comique du Joker, personnage célèbre de la bande dessinée Batman, telle qu'il est représenté dans l'adaptation cinématographique de Paul Leni (1928). [...]
[...] Abandonné sur une plage, il trouve refuge chez Ursus avec lequel il va vivre quinze années heureuses avant de se faire emprisonner. En prison, il découvre le secret de son identité et retrouve ses droits de Lord. Mais déçu par la noblesse anglaise, il renonce à ses droits et retourne vivre auprès d'Ursus et de Déa, la femme qu'il aime. Quand cette dernière meure, il se suicide. Déa Déa a été trouvée alors qu'elle n'était qu'un bébé par Gwynplaine. Malgré son handicap (elle est aveugle), Déa symbolise la lumière car elle conduit Gwynplaine sur le chemin du bonheur. [...]
[...] Le vieil homme croit son ami mort. Il décide de tromper Déa en lui faisant croire, grâce à son don de ventriloque, que le jeune homme est toujours présent. Mais Déa sent par son cœur l'absence de son ami. Gwynplaine est emmené dans une prison souterraine où il se trouve face à un de ses kidnappeurs. Il apprend ainsi la vérité sur son enlèvement : son nom véritables et Fermain Clancharlie, fils légitime et véritable héritier de Lord Linnaeus Clancharlie. [...]
[...] Ce discours est important, de même que les rires qui s'ensuivent. Certains critiques pensent y voir les prémices de la Révolution française : les nobles ne comprennent pas les discours d'égalité et d'équité et refusent de se remettre en question. Si les arguments pacifistes demeurent vains, que reste-t-il ? Le roman semble se faire critique sociale justifiant la Révolution. Il faut également noter que Victor Hugo n'épargne pas le peuple. Celui-ci apparaît comme passif, préférant rire et se soumettre que de se rendre compte de l'injustice et de combattre pour sa liberté. [...]
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