Ce texte est l'oeuvre d'un homme de 32 ans. Mais c'est en 1832, dans La gazette des Tribunaux que Victor Hugo lit l'histoire de Claude Gueux : les vols commis et sa condamnation à mort. Il s'inspire donc d'un fait divers réel pour sa nouvelle qu'il, publie en 1834.
Il la présente d'ailleurs, cette nouvelle, non comme une fiction mais comme un récit réaliste : « il y a sept ou huit ans, un homme nommé Claude Gueux, pauvre ouvrier, vivait à Paris (...)
[...] Claude Gueux a compris ce simulacre de procès et il est résigné. Une expression cependant le fait réagir, c'est sans provocation Alors commence le plaidoyer de l'accusé. Il résume toutes les vexations qu'il a eues à subir : il accepte son châtiment mais ne supporte pas que l'on dise qu'il n'a pas été provoqué. C'est donc une critique virulent de la justice qui est faite dans ce récit, et même, plus globalement, de la société qui génère elle-même ses meurtriers. [...]
[...] Il s'agit du jeune Albin : Une étroite amitié se noua entre ces deux hommes, amitié de père à fils plutôt que de frère à frère. Albin était encore presque un enfant ; Claude était déjà presque un vieillard. Mais le directeur des ateliers de la prison centrale de Clairvaux, M.D, par jalousie, sépare les deux hommes. Claude, désespéré mais ne le montrant pas, prie régulièrement M.D de lui rendre Albin. Face à la méchanceté gratuite de M.D qui ne veut pas rendre Albin à Claude, celui-ci décide de se venger en le tuant. [...]
[...] Avec la solde de vos quatre-vingts bourreaux, vous payerez six cents maîtres d'école Cette tête de l'homme du peuple, cultivez-la, éclairez-la, moralisez-la, utilisez-la ; vous n'aurez pas besoin de la couper. [...]
[...] Et la métaphore du briquet et de l'étincelle est même filée puisque l'on trouve à la suite : L'étincelle que de pareils briquets arrachent à de pareils cailloux allume souvent des incendies. Ici, on comprend que par M.D, il y aura un incendie qui va se produire. Pour ce qui est de la vision d'ensemble du portrait, on se rend compte, qu'au contraire de Claude Gueux, le narrateur caractérise M. D de façon indirecte, c'est-à-dire par son comportement. Le portrait est dur et très sévère, c'est un homme sans conscience, sans amour des hommes, égoïste et cruel. [...]
[...] Claude Gueux : Tout du long du récit, V. Hugo tisse un portrait mélioratif du personnage éponyme, aussi bien physique que moral : l'ouvrier était capable, habile, intelligent, fort maltraité par l'éducation, fort bien traité par la nature, ne sachant pas lire et sachant penser. avait le front haut, déjà ridé quoique jeune encore, quelques cheveux gris perdus dans les touffes noires, l'œil doux et fort puissamment enfoncé sous une arcade sourcilière bien modelée, les narines ouvertes, le menton avancé, la lèvre dédaigneuse. [...]
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