Le statut du réfugié dans Hôtel Problemski
De nos jours, de plus en plus d'hommes et de femmes quittent leur pays pour entrer illégalement dans un autre considéré moins dangereux. Mais ce voyage vers un pays meilleur est risqué est se conclu souvent, par la mort au cours du voyage. Hôtel Problemski traite le problème des réfugiés parvenus en Belgique et qui espèrent être naturalisés. Des personnages comme Sedi, Cherribi, Lidia ou encore Magrood ont fui leur pays originel car ils risquaient d'y mourir pour cause de guerre civile ou de dictature politique, mais leur arrivée en Belgique leur permet-elle réellement d'espérer un avenir meilleur ? En effet, le réfugié est en sécurité dans le sens où il ne craint plus la violence physique de son pays, et pourtant on se demande si le pays d'accueil accorde aux réfugiés une identité propre et un avenir, c'est pourquoi nous posons la question suivante : Quel est le statut du réfugié dans un pays d'accueil ? Pour tenter de répondre à cette question nous verrons dans un premier temps que les réfugiés sont des personnes dépendantes, complètement dénuées d'autonomie ; ensuite nous nous interrogerons sur l'identité des réfugiés et enfin nous verrons que leur intégration ainsi que leur avenir est bien souvent presque impossible dans le pays d'accueil.
[...] Le narrateur évoque à plusieurs reprises l'avenir d'Anna qui deviendra sans doute prostituée : (p54) elle allumera les gros patapoufs friqués. Faudra bien qu'elle bosse pour sa tartine, (p106) Anna, la pute Nous pouvons conclure qu'aujourd'hui le statut de réfugié est complètement péjoratif et cela à cause des stéréotypes attribués et à cause de la peur de l'altérité. Le réfugié ne semble pouvoir s'intégrer et acquérir un statut égal aux habitants que par la voie imaginaire : Pius est le seul réfugié qui tente d'être heureux en se contentant de centre, car il métamorphose ce centre en lieu de vacances. [...]
[...] Il y a même des divisions au sein du microcosme : divisions selon les religions, les origines (les Tchétchènes sont entre eux et ils détestent les noirs qui sont entre eux). Ce microcosme est complètement marginalisé et l'intégration est d'autant plus difficile que les habitants du pays d'accueil sont formatés par des stéréotypes. En effet, on soulève à plusieurs reprises la difficulté d'intégration : Lors de l'épisode de Rajib chez Ramona (p38-39), (p79) le stéréotype du méchant noir pour la fête de Saint Nicolas qui relève d'une sorte de racisme, (p90) l'exemple de Stipe qui ne sait ni lire ni écrire et que la maîtresse ne veut pas aider car il est fort possible que dans trois semaines il sera expulsé du pays. [...]
[...] II- Etre humain ou animal ? Les habitants du pays d'accueil ainsi que son gouvernement n'accordent donc aux réfugiés que bien peu de considérations voire même une considération déplacée. D'abord les réfugiés sont sans cesse soumis à des comparaisons animales : (p38) la preuve irréfutable que son pedigree est celui d'un quadrupède ou encore (p61) lorsque le narrateur parle des droits universels de chien bâtard , p64 le Kossovar sur lequel il a étanché sa fureur saigne comme un bœuf sacrifié , il y a également une comparaison ambiguë où le comparé est un porc et le comparant est l'homme : Un porc n'est tout de même qu'un être humain après tout (p67) comme si Shaukat n'était qu'un porc. [...]
[...] Hôtel Problemski traite le problème des réfugiés parvenus en Belgique et qui espèrent être naturalisés. Des personnages comme Sedi, Cherribi, Lidia ou encore Magrood ont fui leur pays originel car ils risquaient d'y mourir pour cause de guerre civile ou de dictature politique, mais leur arrivée en Belgique leur permet-elle réellement d'espérer un avenir meilleur ? En effet, le réfugié est en sécurité dans le sens où il ne craint plus la violence physique de son pays, et pourtant on se demande si le pays d'accueil accorde aux réfugiés une identité propre et un avenir, c'est pourquoi nous posons la question suivante : Quel est le statut du réfugié dans un pays d'accueil ? [...]
[...] Le réfugié, une personne dépendante. Quand les réfugiés arrivent dans les centres et attendent la réponse de l'Etat, ils sont soumis aux règles du centre et dénués de toute tentative d'autonomie. Tout d'abord, le premier obstacle des réfugiés est bien entendu le voyage puisqu'ils doivent atteindre le pays d'accueil sans mourir de froid, de faim, transportés dans un conteneur : la seule chose qu'il faut faire pour ça, c'est grimper dans un conteneur et veiller à ne pas étouffer ou geler ou sans être découvert dans le bateau au risque de se faire jeter par-dessus bord par peur de représailles. [...]
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