Comme souvent avec Anthony Horowitz, le début de chapitre s'ouvre sur l'indigence des frères Diamant. Ici le narrateur, avec son habituel goût pour l'absurde, annonce que "tout a commencé avec un yaourt à la fraise". Notons au passage la focalisation interne ("Je"), qui fait de Nick, le jeune frère de Tim Diamant, âgé de 13 ans, le narrateur unique du récit. Les dialogues au discours direct ("- Qu'est-ce que tu as Tim ? Non, ne me le dis pas !") permettent de rendre le récit vivant et plus incisif. L'écriture de l'auteur, comme nous le verrons plus loin, participe à cet effet d'instantanéité : bien que le récit soit marqué d'ellipses qui modifient la temporalité, il est condensé et efficace ("Tim portait les billets. Moi, les bagages", p 11) et c'est de là que naît l'humour (...)
[...] Il y a pourtant une réalité troublante dans le récit : les récits sont contemporains au lecteur et Nick évolue dans le Londres moderne. De même, sont évoqués le fast-food McDonald ; J. K. Rowling et Philip Pulmann, deux auteurs contemporains à Anthony Horowitz et écrivant pour la jeunesse ; le grand magasin Harrod's ; les différents monuments de Paris. Anthony Horowitz recrée de même une géographie parfaitement concevable : les villes et arrondissements de Paris sont tels qu'il les évoque et les rues de Londres sont tout aussi précisément nommées. [...]
[...] Le comique de situation, par exemple, quand Tim s'arme d'un appareil photo, espérant que le tunnel sous la Manche soit en plastique et traverse la mer, de sorte qu'il puisse photographier les poissons, comme au zoo. Un autre exemple : Tim craignait d'être tué par Johnny avec une aiguille faisant référence à sa note en couture. Il dort donc avec une armure et c'est le buisson qui lui sauve la vie, alors qu'il tombe de la falaise, qui lui plante des épines dans le postérieur. [...]
[...] La véritable victime est-elle alors le pauvre Reginald, abattu de sang-froid par Harold ? Dans la dernière nouvelle, les victimes sont des anciens camarades de Tim, éliminés les uns après les autres par Johnny, qui souhaite ainsi obtenir vengeance. Snape et Boyle représentent, finalement, les forces de l'ordre. La police commet de nombreuses erreurs et intervient souvent trop tard ou de justesse, comme lorsqu'Erica Nice s'apprête à tirer, ou que Rodney Hoover veut abattre Nick. Elle est généralement et, comme souvent dans les romans policiers, un obstacle supplémentaire au bon déroulement de l'enquête. [...]
[...] Cela ne fait pourtant pas de lui le meurtrier car il avait un tempérament calme et était deuxième de la classe. Le groupe se sépare. Un cri. Dans l'herbe gît Libby Goldman, le crâne fracassé par un globe terrestre, lancé du haut du château p 289 En fin de journée, Tim et Nick s'éloignent. Pour démasquer le tueur parmi Mark, Brenda et Eric, Nick essaye de brosser le mobile. Tout semble indiquer qu'Eric pourrait vouloir se venger d'avoir été jeté dans le canal pollué et sans son pantalon. [...]
[...] Une explosion fait s'affaisser le sol sous les pieds de Tim mais Nick parvient à sauver son frère. Allongés sur l'herbe, les Diamant sont surplombés par le capitaine du bateau qui n'est autre que Johnny Nadler (anagramme de Randler). Rory n'a jamais envoyé les invitations, c'était Johnny ! S'il est parvenu à tuer tout le monde sans être sur l'île c'est simplement par ses dons en génie mécanique, qui lui ont permis de construire des pièges, d'affubler un hélicoptère d'un masque, pour faire croire que quelqu'un errait au balcon et surveiller tout le monde grâce aux caméras. [...]
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