Entrée in medias res dans le récit avec interpellation du lecteur : "Que vous dire de Camden Town ?", qui suppose un narrateur à la première personne du singulier. Sur un ton ironique, le narrateur décrit le quartier où se trouve le bureau de détective de son grand-frère, Tim Diamant, de son vrai nom Herbert Timothy Simple. Par le détour de la description de la porte du bureau, il opère une digression et évoque ce qui va être le noeud du mystère : un certain Jake Mac Guffin, pendant l'été de 1990, était venu demander leurs services. Le petit homme à lunettes affirme qu'on cherche à le tuer, alors qu'une balle traverse la pièce (...)
[...] Dans ces deux romans, Nick faisait face à des malfaiteurs croqués avec talent, personnages caractéristiques du genre policier. Il se retrouvait de plus dans des situations-types : coincé dans une baignoire remplie de ciment, attaché sur des rails, otage des sbires du malfaiteur principal . ici Anthony Horowitz développe moins son pastiche du genre policier, qui faisait sa richesse. Le thème du tueur à gages et des agents secrets, qui lui aurait permis d'explorer une nouvelle dimension, celle du roman d'espionnage, est, elle-même mise de côté. Devine qui vient tuer ? [...]
[...] Dans cette troisième aventure, le duo voyage même puisqu'il se rend en Hollande, lieu qui n'est pas exotique mais permet une forme de dépaysement. Jusqu'alors les aventures des Diamant étaient exclusivement londoniennes, ou tout au moins britanniques. Ici le voyage permet encore une fois d'intensifier le récit : les Diamant sont pris en chasse par la Police, devenant eux-même des coupables, et par les hommes de main de Charon. Nous ne sommes pas dans un récit fabulé mais bien dans une aventure que le lecteur pourrait lui- aussi vivre, transporté dans une aventure que malgré son jeune âge il pourrait, comme Nick, maîtriser. [...]
[...] Finalement, si c'est le genre policier qui vous déplaît, vous pouvez procéder à une comparaison avec les autres genres pour éclairer votre propos : d'abord, le roman policier est rarement un récit d'apprentissage. Il n'est pas un roman de maturation mais offre, dans le cas présent une plongée, de courte durée, dans l'enquête d'un détective privé. Peut-être est-ce le ton trop réaliste qui vous déplaît ou l'enchaînement intempestif de scènes d'action et de courses-poursuites ? Si c'est l'univers fantastique que vous préférez, motivez votre choix : stimulant pour l'imagination ; dépaysement au travers de personnages étranges ; plongée, parfois, dans un folklore ou des légendes mythologiques, patrimoine culturel . [...]
[...] Analyse de l'oeuvre Focalisation : Comme dans beaucoup de romans policiers, le narrateur est ici le personnage principal et la focalisation est donc interne Je Nous connaissons les événements à travers Nick, frère du détective Tim Diamant, Herbert Simple, et c'est ce point de vue qui permet de conserver l'intensité du récit intacte : même si ce roman fonctionne beaucoup par analepses (le narrateur revient en arrière et nous dit, au moment de l'écriture, qu'il aurait dû faire attention à tel détail important, comme la présence du miroir dans le bureau de Charon), sa trame suppose une enquête en construction, à mesure que les Diamant font des découvertes. Si Anthony Horowitz fait de son narrateur un adolescent de quinze ans c'est bien sûr pour permettre au lecteur de s'y identifier. [...]
[...] Nick comprend trop tard que son frère transporte une bombe dans la valisette, piégée par le vieillard- Charon. Impossible pourtant de passer l'agent de sécurité. Contournant le bâtiment, Nick entend par la fenêtre l'entretien entre Louise Meyer et son frère : il se passe mal et Tim, toujours aussi naïf, affirme que la sécurité de la banque est bien mauvaise, lui-même pouvant transporter une bombe sans que personne ne le sache (et le comique naît précisément du fait que Tim ne le sache pas lui-même). Explose la bombe. [...]
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