Considéré comme « le signe le plus important » selon Michel Meslin, le prodigium (ou prodige) est la manifestation de la volonté des dieux au travers d'un événement à priori contre nature. Les Romains tenaient en effet pour prodige tout ce qui à leurs yeux n'obéissait pas aux lois de la nature. Les prodiges étaient perçus comme la marque visible de la colère des dieux qui avaient été offensés par les hommes.
Cette vision des évènements considérés anormaux prend place dans un contexte particulier : en effet, la relation entre les hommes et les dieux pouvait être apparentée à celle d'un contrat ; les hommes devaient interpréter les volontés divines et savoir si les dieux étaient d'accord avec leurs projets. Il régnait alors une sorte d'équilibre entre les deux partis : cependant il arrivait que cet équilibre soit rompu ; le prodigium faisait donc office de rappel à l'ordre. Pour remédier à cette atteinte et rétablir la paix, les Romains devaient se racheter par des cérémonies spéciales, des prières et des sacrifices.
[...] L'Homme Romain - Michel Meslin A. D'après l'auteur du livre, qu'est-ce que le PRODIGIUM, et que révèle-t-il sur la relation hommes/dieux dans la culture romaine ? Relevez un exemple de prodigium cité dans le livre. 259) Considéré comme le signe le plus important selon Michel Meslin, le prodigium (ou prodige) est la manifestation de la volonté des dieux au travers d'un événement à priori contre nature. Les Romains tenaient en effet pour prodige tout ce qui à leurs yeux n'obéissait pas aux lois de la nature. [...]
[...] (p.123) Avant de savoir quel rôle avait la guerre dans les relations entre Romains et étrangers, il faut d'abord préciser ce qu'était un étranger à Rome. Les étrangers étaient des hommes libres qui n'appartenaient pas à la cité, donc qui n'étaient pas des citoyens romains. Parmi ces étrangers, on peut préciser le statut particulier du barbare (celui qui fait bar-bar quand il parle, dont on ne comprend pas la langue, qui ne parle pas latin). Cependant, le concept de Barbare ne peut que heurter le sentiment national romain. En effet, si tout non grec était un Barbare, les Romains eux-mêmes méritaient ce nom. [...]
[...] Ainsi, bien que les Romains se considèrent supérieurs aux autres peuples, ils supportaient néanmoins assez mal ce sentiment. On note alors un certain paradoxe dans le livre de Michel Meslin : en effet, il semblerait que d'une part, les Romains aient été belliqueux, adorant faire la guerre parce qu'ils avaient soif de conquête et de puissance (libido dominandi). Dans le livre, ils sont présentés comme un peuple de guerriers courageux et dévoués à leur patrie. Ainsi, nous avons l'image d'un peuple extrêmement brutal, bien qu'il soit aussi très sophistiqué. [...]
[...] Cet exemple illustre un premier aspect des Saturnales : pour l'auteur, cette fête exprime un désir de retour à l'âge d'or, temps mythique et idyllique (notamment présenté par Ovide dans Les Métamorphoses au livre où liberté, égalité, paix et bonheur étaient les maîtres mots. D'autre part, Michel Meslin présente les Saturnales à travers un autre exemple, celui des soldats romains. On assistait dans les casernes à une sorte de débauche une manifestation violente de pouvoir et de vice, et surtout à un relâchement des règles de la vie romaine. [...]
[...] Cependant, l'auteur attire notre attention sur le fait que les Romains se réservaient le droit de ne pas suivre systématiquement les indications des dieux, ou de modifier le sens des interprétations qu'ils faisaient de ces signes. Ceci s'explique par l'idée que le destin n'est pas tout tracé et que l'homme possède encore une certaine liberté de choix. Ce prodigium pose alors une question essentielle : comment l'homme doit et peut vivre avec des puissances qui le dépassent ? B. Qu'est-ce que les Saturnales ? Comment l'auteur du livre les interprète-t-il par rapport à la société romaine ? [...]
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