Mai 1661. Gabriel se réveille dans les combles où il dort, chez sa logeuse Catoche. Il entend, comme tous les matins, Matoufle ronchonner et le rire et les chants d'Amapola.
Gabriel va manger un quignon de pain accompagné de lait à la cuisine et promet à sa logeuse de lui ramener de quoi la payer dès le soir. Amapola et Gabriel sortent pour trouver de quoi gagner quelques pièces. Ils se promettent de se retrouver sur le parvis de Notre-Dame quand sonnera midi pour partager un repas (s'ils ont gagné assez pour cela). Amapola va chercher des branches de lilas qu'elle vend aux passants en jouant de son charme.
Sur le Pont-Neuf, Gabriel observe le marchand d'orviétan, revêtu de la pompeuse tenue des médecins, dont l'allure distante attire le chaland. Il sait parfaitement se mettre en scène pour parvenir à vendre sa mystérieuse poudre, employant des termes compliqués et des noms de contrées que personne ne connait.
[...] Dès la fin de la représentation, Gabriel gagne le couvert des grands arbres pour repenser à son bonheur. Un feu d'artifice est lancé derrière le château. Pour mieux voir, Gabriel grimpe à un arbre. Il s'y endort. M. De la Fontaine arrive à ce moment sous le même arbre, recherchant lui aussi un peu de solitude après cette représentation qui lui a plu. Cependant, il ressent qu'un tel étalage de puissance peut déplaire au roi et que Fouquet, son protecteur, se tient désormais au bord du gouffre. C'est alors que Gabriel glisse et tombe sur La Fontaine. [...]
[...] Il ne peut s'empêcher de fair le rapprochement avec sa situation : lui aussi, à presque 40 ans, il veut épouser la toute jeune Armande. Mais il se demande s'il a fait le bon choix. Il entre en scène et peu à peu, le silence se fait : l'auditoire est attentif. C'est la première fois que Gabriel doit moucher les chandelles lors d'une représentation (mais il adorerait être parmi les acteurs). Il est très attentif aux gestes du vieux moucheur de chandelles. Son rôle consiste à couper les mèches de chandelles qui fument sans les éteindre. [...]
[...] La Véridique histoire de d'Artagnan. Le métier d'amuseur public à Paris au 17ème siècle. Une scène de farce à l'Hôtel de Bourgogne. Le siècle d'or du théâtre français. La troupe de Molière. Le registre de La Grange. [...]
[...] Les acteurs en prennent ombrage : ils trouvent que Gabriel leur a un peu volé la vedette. Le jeune garçon comprend qu'il a sans doute commis une erreur. Il pense se faire réprimander par Molière et lui jure de ne pas recommencer. Molière lui suggère pourtant de recommencer, mais en se donnant des limites à ne pas dépasser. Il lui recommande aussi de prendre grand soin de son costume car il ne lui en fera pas tailler un autre de sitôt. Gabriel est heureux de ne pas s'être fait renvoyer. [...]
[...] Les soldats font juste une halte pour se restaurer. Gabriel parvient à se renseigner : ils vont dans la Piémont, à la forteresse de Pignerol, afin d'y conduire le prisonnier Fouquet, qui se trouve dans le carrosse. Gabriel se rappelle alors du jour où Marquise du Parc avait annoncé l'arrestation du surintendant des Finances. Il s'est morfondu dans différents cachots jusqu'à ce jour. Gabriel, en se faisant passer pour un simple d'esprit, réussit à s'approcher du carrosse et frappe doucement 3 fois contre la portière, en signe de compassion. [...]
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