(...) Le paysage est subjectif, construit par les individus. Cette construction se fait au moyen de tous les sens humains (colonne de gauche). La vue implique une distanciation entre l'individu et l'espace, tandis que les autres sens impliquent une immersion, puisque l'individu est plongé dans le paysage qu'il ressent. Le souvenir, quant à lui, n'est pas réellement un moyen de construction du paysage, mais renvoie plutôt aux autres sens, qui eux ont permis de construire le paysage.
Toutefois, un autre élément s'immisce entre les sens de l'individu et le paysage en construction : je l'ai appelé le prisme de l'(in)conscience, constitué des connaissances, des croyances, en un mot de la subjectivité qui influencent la lecture sensorielle de l'espace.
Les flèches représentent la construction du paysage au moyen des sens et par l'intermédiaire de la subjectivité.
Selon Alain Corbin, les paysages varient selon les individus, et le temps, qui permet de nouvelles grilles de lecture de l'espace. La variation individuelle est représentée par la pluralité des flèches partant des sens pour aboutir au paysage subjectif. La variation temporelle est représentée par des flèches bleues, qui correspondent à de nouvelles manières de construire les paysages, nées avec le temps.
(...) Un récapitulatif des idées développées par Alain Corbin permettent d'émettre d'éventuelles objections.
- Selon lui, le paysage est une construction, passant par la transformation d'un espace, objectif, en un paysage, lecture subjective : le paysage ne peut-il avoir de caractéristiques objectives, ne peut-il être appréhendé sous une perspective objective ?
- L'individu utilise ses cinq sens pour construire le paysage.
- Les paysages varient selon les individus, et le temps (qui donne de nouveaux moyens d'appréhender le paysage).
- Enfin, les connaissances et les croyances sont un intermédiaire entre nos sens et l'espace subjectivé : peut-on dès lors essayer de s'abstraire de notre subjectivité ? (...)
[...] -Enfin, les connaissances et les croyances sont un intermédiaire entre nos sens et l'espace subjectivé : peut-on dès lors essayer de s'abstraire de notre subjectivité ? Apports du texte de Madeleine Griselin et Serge Ormeaux Le texte de M. Griselin et S. Ormeaux enrichissent le texte d'Alain Corbin en ce qu'il introduit l'idée d'interaction entre l'individu et le paysage, et pas seulement un rapport unilatéral. Un paysage possèderait une force émotionnelle ressentie par le sujet : la construction d'un paysage se fait aussi par les effets que celui-ci a sur les individus. [...]
[...] En d'autres termes, l'espace doit être subjectivé, considéré comme approprié par un groupe humain, pour pouvoir ensuite être lu et considéré comme un paysage. Cela pose problème dans la mesure où l'environnement sous-marin ne fait pas l'objet d'appropriation par des communautés humaines (l'appropriation économique et politique des ressources par des firmes transnationales ou publiques suffit-elle à en faire des territoires C'est pourquoi les géographes marins sont plus attachés à une vision cartographique des fonds marins, ce qui est incompatible avec la notion de paysage. [...]
[...] Selon lui, le paysage au plan ontologique est à la fois subjectif, car c'est une lecture personnalisée de l'espace, et objectif, puisque le paysage est une extraction à partir d'une réalité objective (ce qu'Alain Corbin nomme l'espace). Sur le plan épistémologique, le paysage est une entité objective, une réalité partagée Danny Trom s'attache à montrer en quoi l'expérience fait du paysage une réalité subjective, alors que le paysage en tant qu'enjeu acquiert une certaine objectivité. Il relève dans un premier temps que les différentes appréhensions du paysage reflètent parfaitement les inégalités sociales. Une éducation esthétique est nécessaire pour que tous lisent le même paysage. [...]
[...] Selon Alain Corbin, les paysages varient selon les individus, et le temps, qui permet de nouvelles grilles de lecture de l'espace. La variation individuelle est représentée par la pluralité des flèches partant des sens pour aboutir au paysage subjectif. La variation temporelle est représentée par des flèches bleues, qui correspondent à de nouvelles manières de construire les paysages, nées avec le temps. II) Critiques du texte d'Alain Corbin. Un récapitulatif des idées développées par Alain Corbin permettent d'émettre d'éventuelles objections. [...]
[...] Explication et justification de l'organisation du graphe conceptuel Mon graphe conceptuel est normalement sous forme de Powerpoint, la version imprimée étant en annexe. Mon explication suit le rythme des animations. Alain Corbin démontre tout d'abord pourquoi le paysage n'est pas/plus objectif. Selon lui, l'analyse classique de l'espace était le fait de géographes, qui effectuaient des travaux morphologiques et géologiques. Le paysage était alors objectif, et son histoire était celle de l'évolution de ses caractéristiques naturelles (partie en haut à droite du graphe, barrée par une croix rouge). [...]
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