Histoire de la femme et de l'enfant à travers le compte-rendu de lecture de "Bonjour Tristesse" de Françoise Sagan

Résumé du document

L'oeuvre sur laquelle nous allons faire notre étude s'intitule Bonjour tristesse. Il s'agit du premier roman de Françoise Sagan publié en 1954. L'ouvrage sur lequel nous allons nous baser pour les références faites dans l'étude est au format livre de poche aux éditions René Julliard et
publié en 1972. Il s'agit d'un roman de 180 pages divisé en deux parties de 76 et 104 pages.

L'auteur Françoise Quoirez est née le 21 juin 1935 à Carjac dans le Lot. Elle choisira le pseudonyme de Sagan dans A la recherche du Moi perdu de Proust, son auteur préféré (cf. la princesse de Sagan).
Après avoir passé son enfance et son adolescence à Paris, elle commence des études de lettres à la Sorbonne. A l'âge de 18 ans, elle écrit son premier roman Bonjour tristesse. C'est un succès considérable qui sera couronné par le prix des critiques l'année de sa parution. Alors que François Mauriac salue la naissance d'un « charmant petit monstre », la marginale est jugée écrivain révolutionnaire à cause de sa manière immorale d'écrire sur l'amour. Amoureuse de voitures rapides, Françoise Sagan se retrouve aux portes de la mort après un accident en 1957. Sa lutte perpétuelle contre l'ennui la mènera au cours de sa vie à de nombreux excès : outre sa passion pour la vitesse et les voitures, les boîtes de nuit qu'elle écume avec ses amis (« La bande à Sagan »), l'alcool et la drogue rythmeront sa vie tourmentée. En 1958, Bonjour tristesse est adapté au cinéma par Otto Preminger. Bien que ses livres soient souvent jugés scandaleux à l'époque, F. Sagan connut un très grand succès dans sa carrière.

Extraits

[...] Mais quelque chose a changé, Cécile n'est plus tout-à-fait la même et dans ses moments de solitude elle doit à présent apprendre à vivre avec un nouveau sentiment qu'elle se doit fatalement d'accueillir : elle dit alors "Bonjour Tristesse" (p.180). "Seulement quand je suis dans mon lit, à l'aube, avec le seul bruit des voitures dans Paris, ma mémoire parfois me trahit : l'été revient et tous ses souvenirs. Anne, Anne! Je répète ce nom très bas et très longtemps dans le noir. Quelque chose monte alors en moi que j'accueille par son nom, les yeux fermés : Bonjour Tristesse." II.Étude des thèmes abordés dans l'œuvre 1. [...]

[...] L'idée de bourgeoisie est aussi sous-jacente dans les vouvoiements en permanence utilisés par les protagonistes. On peut remarquer que tous se vouvoient mutuellement exceptés Cécile et son père. Raymond vouvoie Anne, sa future épouse (p.69 J'aurais aimé que vous donniez quelques conseils avisés à votre fille, Raymond De la même manière, celle-ci vouvoie sa belle-fille, Cécile (p.75 Vous avez une mauvaise mine, j'ai des remords à vous faire travailler Malgré un mode de vie plutôt frivole, les conventions sociales semblent être de préférence. [...]

[...] Bien plus que des histoires de cœur et de tromperie, ce livre fait aujourd'hui figure de témoignage sur les femmes -on pourrait direpassives et les femmes actives issues de la classe aisée des années 1950. C'est l'émancipation des femmes qui est abordée puisque ce mouvement revendiquant l'égalité des sexes aboutira plus ou moins dans les années Trois portraits de femmes différentes Elsa Dans la hiérarchie des personnages, Elsa joue le rôle de la maîtresse actuelle de Raymond. C'est une jeune femme de 29 ans. [...]

[...] Raymond est un séducteur collectionnant les conquêtes, Elsa fait partie des femmes qui aiment les hommes fortunés en mesure de céder à ses moindres caprices et folies. Enfin, les premières expériences amoureuses de Cécile tiennent aussi une place très importante dans le roman. En effet, elle découvre auprès de Cyril une expérience nouvelle qui la fascine, cf. p "Puis, ce fut la ronde de l'amour : la peur qui donne la main au désir, la tendresse et la rage, et cette souffrance brutale qui suivait, triomphant, le plaisir". Pour Raymond, il semblerait que les femmes en général soient une source de plaisir permanente. [...]

[...] »p.35) et qu'elle n'aspire pas vraiment à travailler durant l'été pour la session de rattrapage. L'histoire nous situe dans les années 50' et il ne faut pas oublier qu'à cette époque encore les filles représentent une minorité dans les rangs de diplômés. Anne a réussi, et malgré le manque d'ambition que Raymond attache à la future vie professionnelle de sa fille, elle ne manque pas de rappeler à la jeune désinvolte que la fortune d'un époux ne la mènera pas à une vie épanouie et intéressante. [...]