Une histoire du diable, Robert Muchembled, métamorphose de l’Enfer, mythe religieux, littérature satanique
Présentation du livre, de ses enjeux, des questions qui y sont soulevées. Définition des bornes spatio-temporelles. Présentation de la manière dont sera abordé ce sujet.
En 1974, R. Caillois disait « ce siècle peut passer pour celui de la disparition, au moins pour celui de l'éclipse ou de la métamorphose de l'Enfer » en Occident (Cause : Vatican 2 : cathos plus ouverts sur monde). MAIS, le diable revient en force (p.7).
Image du diable forte due à la croyance en un « Dieu terrible », qui laisse le démon sévir sur Terre.
Diable= mythe religieux ou laïcisé (Cf. Romantiques du XIXème). En effet, diable signifie « le diviseur », incarne l'esprit de rupture face à toutes les forces qui ont cherché à un moment à unir l'Occident.
[...] Culture WASP et la hantise du démon intérieur aux Etats- Unis) (p.302) Le diable probablement ? L'exorcisme prudent (p.302) ( Relativiser le Mal = incroyance en un diable extérieur(délégitime la hiérarchie (pb pour papauté : réalité de Satan) (p.302) ( Engouement pour l'irrationnel (sorciers, voyants, médiums, etc.) et pour les exorcistes (de 15 à 120 en France depuis 1999) qui sont eux reconnus par l'Eglise (pp.304-305). Engouement dû à une puissante montée de l'angoisse dans la société (plus encore dans les villes : citadins, même intellectuels, plus crédules aux phénomènes paranormaux que les paysans) (p.307) ( Augmentation des sectes et baisse des pratiques religieuses (p.308) Diaboliquement bon. [...]
[...] Le poids de la culpabilité augmente fortement dans les sociétés. Volonté des Eglises (catholique et protestante) d'éduquer la population en rendant Satan et sa menace prépondérante. Effrayer pour éduquer (p.150), par le biais de la littérature notamment. (Nuance : ne toucha jamais les masses populaires) Livres du diable en Allemagne protestante - Culture tragique en France - Rosset, le démon et la charogne - Jean-Pierre Camus, ou les spectacles de l'horreur Canards sanglants : le diable des faits divers Baroque et transgression But de ces histoires : éviter la transgression des lois, de l'ordre, des règles existantes. [...]
[...] Le démon expressionniste, du Golem à Dies Irae (p.322) ( Démon expressionniste = dans le cinéma, Romantisme visuel (p.323). Différents thèmes (dont le Golem : légende dont la thématique est le monstre né de l'orgueil d'un homme qui veut s'égaler à Dieu) (p.324). Réflexion sur la vie, en lien avec l'histoire du XXe siècle (traumatisme de la Grande Guerre dans le cinéma allemand avec pour toile de fond les légendes nordiques). (p.328) L'écran noir : horreur, suspense et perversion (p.329) ( Représentation de Satan et du malheur dans le cinéma français (films noirs). [...]
[...] Elargissement progressif du diable sur la société occidentale. D'abord défini de manière intellectuelle, comme un principe, par les théologiens, il a du mal à être représenté. La description de Glaber, autour de l'an Mil (pp.22-23) évoque une anormalité, mais dans le registre de l'humain, pas de surnaturel. Le diable est un homme dévié, dont les traits appellent plus au dégoût ou au mépris qu'à la crainte. On observe une ‘Folklorisation' du démon (p.25), prenant de nombreux noms différents. Diable = variété. [...]
[...] Une histoire du diable, Robert Muchembled, éditions du Seuil INTRODUCTION Résumé : Présentation du livre, de ses enjeux, des questions qui y sont soulevées. Définition des bornes spatio-temporelles. Présentation de la manière dont sera abordé ce sujet. ( En 1974, R. Caillois disait ce siècle peut passer pour celui de la disparition, au moins pour celui de l'éclipse ou de la métamorphose de l'Enfer en Occident (Cause : Vatican 2 : cathos plus ouverts sur monde). MAIS, le diable revient en force (p.7) ( Image du diable forte due à la croyance en un Dieu terrible qui laisse le démon sévir sur Terre. [...]
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