L'auteur, Albert Otto Hirschman est un économiste américain, bien qu'on lui attribue également de nombreux travaux dans les domaines de la science politique et des sciences sociales.
Né à Berlin, où il commence ses études, il s'engage dans la lutte antinazie dans les années 1930 puis quitte l'Allemagne et continue ses études à HEC et à la LSE. Après ses études, il participe à plusieurs mouvements contre les dictatures européennes et avec lesquels il combat le franquisme ou encore le régime de Mussolini (...)
[...] Se développent alors des visions dont les conclusions sont loin de celles de ces deux auteurs. Si les physiocrates estiment comme Montesquieu qu'il faut contenir les excès du prince pour le progrès politique ceux-ci pensent cependant qu'il faut amener celui-ci à agir dans le bon sens de lui-même. Il faut donc construire un ordre économique dans lequel le prince est poussé à agir pour le bien public avec deux conditions : que le marché soit libre, et que le prince ait tous les pouvoirs pour faire respecter ce marché. [...]
[...] Afin d'appuyer cette thèse, l'auteur se sert de l'histoire des idées pour trouver des justifications politiques à l'émergence du capitalisme. IV/ Analyse de l'ouvrage : Afin de proposer une analyse différente de celle de Weber sur l'origine du capitalisme, l'auteur part des nombreuses considérations qu'ont eues les philosophes tout au long de l'histoire des idées. Il montre ainsi à quel point ce sont ces constructions intellectuelles qui ont permis de transformer l'image qu'avaient les individus au Moyen Age des activités lucratives pour en faire un des objectifs premiers des individus La genèse du capitalisme : l'émergence du principe d'intérêt comme passion compensatrice : a. [...]
[...] On aperçoit dès lors le concept de la main invisible, en particulier chez Mandeville : en mettant en œuvre leurs passions, les hommes contribuent à l'intérêt général. b. Auquel la pensée intellectuelle trouve un remède : le principe de la passion compensatrice Selon l'auteur, l'instrumentalisation de certaines passions pour en réfréner d'autres va s'imposer dans les idées dominantes du libéralisme et de la théorie économique, sans que ce principe fasse pour autant l'unanimité. Les penseurs commencent alors à établir certaines distinctions entre les passions : alors que certaines sont jugées dangereuses, d'autres inoffensives vont permettre de réfréner les premières. [...]
[...] Hirschman cependant, les deux auteurs n'auraient pas prévu les forces pouvant venir à contrecourant de leurs arguments. Ils auraient par exemple voulu trop généraliser, et auraient considéré que les mœurs d'une nation sont comparables à ceux des ses commerçants (Barnave). Le problème c'est que les conséquences du commerce telles que définies par Montesquieu n'ont pas vocation à l'universalité. Les conséquences sociales de l'expansion économique apportent elles aussi un démenti à la belle idée du doux commerce (Ferguson, Marx, Durkheim). Enfin, si les individus fortunés ont l'influence nécessaire pour contrebalancer le pouvoir des princes, il n'est pas évident que ceux-ci choisissent de le faire ; leur volonté peut les pousser à instaurer un régime despotique. [...]
[...] Les passions et les intérêts, Albert O. [...]
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