« Du milliard de musulmans approximativement recensé à la surface du globe, un dixième environ se réclame du chiisme ; pourtant personne, hormis quelques spécialistes, n'avait prêté grande attention aux chiites avant la révolution islamique iranienne. L'intérêt subit porté au chiisme est naturellement une conséquence des événements politiques et des craintes connexes, les bastions du chiisme ? Irak, Iran et Arabie orientale ? étant également les principaux producteurs de pétrole du Proche-Orient. L'islam chiite représente une force explosive dans le domaine politique dans la mesure où il est persuadé d'être le champion de la cause des « humiliés » contre les « puissants », les oppresseurs, les tyrans et les exploiteurs de toute nature à travers le monde ? lutte pour laquelle la tradition chiite offre non seulement toute une série de paradigmes de la souffrance et de la révolte comme échantillon et modèles, mais également l'utopie du juste règne de l'imam occulté, le Mahdi qui comblera la terre de justice et d'équité autant qu'elle est actuellement remplie d'injustice et de tyrannie ». Ainsi, selon l'auteur, le chiisme s'est révélé comme une force politique à ne pas négliger et à part entière, avec une doctrine singulière, concentré autour de la théorie de l'Imamat (...)
[...] Mais malgré le développement de ces derniers, le chiisme duodécimain amorcera un réveil, et l'objectif est de montrer comment, pourquoi et dans quelles circonstances il s'est produit. Mais, aussi il sera important d'analyser son impact. Ainsi, dans un premier temps, nous allons parler de la théorie de l'imamat facteur de passivité politique chez les chiites duodécimain Puis, dans une seconde sous-partie, nous verrons le réveil politique du chiisme duodécimain La théorie de l'imamat facteur de passivité politique chez les chiites duodécimain Les théologiens chiites, prêchant l'illégitimité du pouvoir califal et supportant des actions nuisibles contre l'ordre établi, décident d'opter pour une démarche passive, suite aux diverses altercations avec les théologiens sunnites. [...]
[...] Ainsi, les imams passent sous le contrôle des Abbassides. En 873, commence la petite occultation et se pose la question suivante : Qui va diriger la communauté des fidèles ? Ce stade dure jusqu'en 941 ou commence la grande occultation et perdure jusqu'à l'heure actuelle. Bref, les imamites renoncent peu à peu à toute ambition politique et se renferment en communauté seulement religieuse. Cependant ces derniers vont passez sous la protection des Bouyides en 945, c'est l'âge d'or du chiisme dans le sens où la nouvelle dynastie a une politique pro-chiite et ils se feront les protecteurs et bienfaiteurs des chiites. [...]
[...] Dès ce moment, la communauté chiite attend le retour de l'imam caché. Et de ce fait, c'est cette quatrième étape qui marque la création du mouvement chiite DUODECIMAIN, avec la première occultation de 874. Ainsi, même s'il est assez délicat de dater avec précision la scission entre Sunnisme et Chiisme, il est possible de constater que ce conflit de succession a bien entrainé une division au sein de l'Islam et donc entre les musulmans eux-mêmes. En effet, la tradition Chiite va reconnaitre Ali comme étant le premier successeur du Prophète Muhammad, alors que la tradition Sunnite ne reconnait Ali que comme étant le quatrième Calife et c'est en parti pour cela que les Sunnites se sont joints aux Omeyyades. [...]
[...] Ainsi, on constate bien que l'élaboration de la doctrine est liée à ce contexte historique particulier. En effet, il y a eu deux insurrections, une de Muktar et une de Zayd, et ce sont revendiqués comme candidats légitime par le sang. Donc, il y a eu également une grande nécessité de mettre en place un mécanisme de désignation, via ce que l'on appellera plus tard la théorie de l'imamat. Mais on voit bien pourquoi, via cette troisième étape, il y a eu cette nécessité de bâtir une théorie. [...]
[...] Tout ça dans le but de préparer le réveil politique du chiisme duodécimain. L'heure du réveil politique chiite duodécimain Pour s'affranchir de cet obstacle de l‘attente du Mahdi, c'est-à-dire de cet imam étant à la fois le guide spirituel et le chef politique de la communauté des croyants, et pour s'approprier les fonctions de ce dernier, les Oulémas vont donc enclencher un nouveau processus, celui du réveil politique. En effet, avec l'occultation de l'Imam, il n'y avait personne pour représenter ce premier, et cella entraina de la sorte une cristallisation de la communauté tenue dans l'attente, et donc dans une subordination, sans représentation politique. [...]
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