Enfin, le dernier tome de la saga, mondialement connue, vient de paraître en France. En anglais uniquement ! Il faudra attendre, hélas, le 26 octobre prochain pour sa traduction française (par Jean-François Ménard) aux éditions Gallimard (1). La lecture de l'œuvre en version originale n'est pas si difficile car en dehors des termes « techniques » propres à l'univers magique de Harry Potter (2), le récit est d'abord écrit pour des enfants et de ce fait aisément accessible.
Chose promise, chose due. Il y a bien une fin. La magie est terminée. L'auteure, J.K. Rowling (de son vrai nom Joanne Rowling), a réussi à terminer son vaste roman commencé en 1993 dans la petite édition Bloomsberry (qui ne l'est plus) et devenu depuis, plus qu'un best-seller mondial, un véritable phénomène de société. Au temps de la mondialisation, se pourrait-il que le livre qui raconte les aventures du jeune sorcier et qui s'est arraché, au même moment, dans le monde entier, à des millions d'exemplaires soit le premier signe d'une globalisation littéraire en cours ? Faut-il avoir peur de Harry et de ses sortilèges pour notre littérature en France ? Ou au contraire se féliciter du succès d'un « conte de fées » qui « fait rêver » et peut permettre ou redonner à certains le plaisir de lire ? Le « déclin » de la littérature, si il y a, doit probablement trouver ses vraies raisons ailleurs (3).
[...] Roman d'initiation pour les enfants, la violence y est plus présente. Des amis de Harry (ce dernier est pourchassé par le Ministère de la Magie contrôlé par Voldemort) sont torturés ; d'autres meurent par amour et par sacrifice. Dobby, l'elfe de maison, est ainsi remarquable par son courage, lui qui est pourtant libre de toute tutelle grâce à Potter. Le monde magique est sous la domination d'un nouveau régime aux relents totalitaires pour qui les Moldus (ceux qui n'ont pas de pouvoirs magiques) sont comparés à des parasites et ne valent pas d'exister. [...]
[...] Harry Potter and the Deathly Hallows, J.K. Rowling, Bloomsbury, juillet pages Enfin, le dernier tome de la saga, mondialement connue, vient de paraître en France. En anglais uniquement ! Il faudra attendre, hélas, le 26 octobre prochain pour sa traduction française (par Jean-François Ménard) aux éditions Gallimard La lecture de l'œuvre en version originale n'est pas si difficile car en dehors des termes techniques propres à l'univers magique de Harry Potter le récit est d'abord écrit pour des enfants et de ce fait aisément accessible. [...]
[...] La révélation progressive des faces secrètes et sombres de personnages clefs du roman comme Albus Dumbledore ou Severus Rogue montre que les héros ne sont pas toujours ceux que l'on croit. La vie des maîtres admirés peut être plus inquiétante que celle que les hagiographes enthousiastes et autorisés écrivent. Le cœur complexe des hommes est un mystère qui n'accepte pas facilement, c'est selon, les lois du destin ou le jeu des naissances. Sans être moins merveilleux, l'univers rowlingien est plus subtil, plus humain et plus trouble dans ce dernier tome. [...]
[...] Les sortilèges, les dragons ou les sorciers accompagnent chaque page de ce conte moderne dont la fin que l'on ne doit pas révéler semble bien clore définitivement les aventures de Harry et il faut bien admettre que la magie fonctionne toujours, pour les grands aussi sûrement que pour les plus petits lecteurs. Harry Potter et les Reliques de la Mort, Gallimard, octobre 2007 Certains sites sur internet proposent une traduction des termes les plus courants de l'univers rowlingien Voir en particulier http://www.poudlard.org. Pour approfondir les sujets, on peut conseiller la lecture de : - Harry Potter ou les raisons d'un succès écrit par Isabelle Smadja (PUF, Sociologie d'aujourd'hui 2001). - La littérature en péril par Tzvetan Todorov (Flammarion, Café Voltaire 2007). [...]
[...] Rowling (de son vrai nom Joanne Rowling), a réussi à terminer son vaste roman commencé en 1993 dans la petite édition Bloomsberry (qui ne l'est plus) et devenu depuis, plus qu'un best-seller mondial, un véritable phénomène de société. Au temps de la mondialisation, se pourrait-il que le livre qui raconte les aventures du jeune sorcier et qui s'est arraché, au même moment, dans le monde entier, à des millions d'exemplaires soit le premier signe d'une globalisation littéraire en cours ? [...]
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