Bien que Le principe responsabilité ait été publié en 1979, cet ouvrage comporte une analyse moderne et actuelle de l'action humaine. En effet, l'auteur adopte une approche quasiment avant-gardiste en ce qu'il évoque des problèmes auxquels nous sommes confrontés et dont nous ne nous préoccupons que depuis récemment (...)
[...] Hans Jonas met en avant le rôle de la maîtrise des besoins. Ainsi, il étudie le cas de l'utopie marxiste. Une fois libéré de la recherche de certains intérêts comme la recherche du profit, le progrès technique est un moyen envisageable pour respecter la nature. Mais cette utopie nécessite l'abondance des biens à l'aide de la technique. Il faut toutefois réguler la production et la consommation ce qui entraîne une restriction, en raison du problème de l'épuisement des ressources. La technique se retrouve donc employée plus judicieusement. [...]
[...] Certains critiquent la faiblesse de l'argumentation sur la nécessité de l'existence de l'homme. Jonas refuse de fonder la nécessité de l'existence de l'humanité sur la religion ou la métaphysique. Il la justifie en affirmant qu'une des fins de la nature est la vie et qu'elle est aussi une valeur puisqu'il faut poursuivre cette fin pour continuer d'exister. Citations Le Prométhée définitivement déchaîné, auquel la science confère des forces encore jamais connues et l'économie son impulsion effrénée, réclame une éthique qui, par des entraves librement consenties, empêche le pouvoir de l'homme de devenir une malédiction pour lui. [...]
[...] Hans Jonas développe donc une pensée de l'action autour de ce qu'il appelle le principe responsabilité Ainsi, avant d'agir, il convient de se demander si l'action n'entraîne pas des conséquences graves et irréparables. Si tel est le cas, il faut renoncer à agir. Cet ouvrage s'inscrit dans le prolongement de la pensée de Hans Jonas qui avait vu, dès 1959 lors d'une conférence intitulée The Practical Uses of Theory l'évolution de l'agir traditionnel vers l'agir moderne lié à celle du savoir et de la technique. Il constitue, sur le thème de la responsabilité, le premier volume de la réflexion de Hans Jonas. [...]
[...] Mais c'est avec son ouvrage d'éthique, Le principe responsabilité, Une éthique pour la civilisation technologique, paru en 1979, qu'il connut un succès planétaire. Cet ouvrage, dans lequel il réfléchit sur les dangers de la technologie et sur la nécessité d'inventer une nouvelle éthique afin d'assurer l'existence de l'humanité dans un monde où la technique est devenue toute puissante, lui valut le Prix de la Paix des libraires allemands (Deutsches Buchhandel) en 1987. Il écrivit d'autres ouvrages notamment Technique, médecine et éthique. [...]
[...] L'utopie ne peut donc être adoptée qu'à condition de modérer les besoins. Ceci passe par exemple, par le contrôle de l'accroissement de la population et l'usage du progrès avec précaution. En plus de ces impératifs de modesties, il est aussi important de relever les inconvénients de cette utopie. En effet, une restriction des besoins au seul nécessaire peut conduire à une forme d'aliénation. Ici, le progrès technique contribue à une aliénation de l'homme comme travailleur. Là, l'utopie marxiste fait passer la liberté après la nécessité. L'utopie peut mener à des aberrations. [...]
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