Between Past and Future. Eight Exercises in Political Thought (1961) est traduit en français sous le titre La crise de la culture (1968).
Dans cet ouvrage, qui comporte huit essais, Hannah Arendt, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, se préoccupe de savoir comment se mouvoir dans la brèche entre le passé et le futur (...)
[...] De 1945 à 1948, elle travaille sur ses premiers ouvrages fondamentaux et dirige la commission pour la renaissance de la culture juive en Europe. En 1951, elle est déclarée citoyenne américaine et elle publie Les origines du totalitarisme. Elle y démontre le caractère inédit du phénomène totalitaire, révélation d'un mal absolu dont la cause tient dans l'existence de crimes non punissables autant qu'impardonnables. Lors de conférences données dans différentes universités, reprises ultérieurement dans La crise de la culture, La condition de l'homme moderne et L'essai sur la révolution, elle critique à la fois le marxisme et la société américaine qui favorise les écarts de richesse. [...]
[...] Hannah Arendt envisage le concept de tradition à travers la notion de travail. Chez les Grecs et dans toute la philosophie de l'âge moderne, il est considéré comme l'activité des sous hommes, les citoyens étant ceux qui ne travaillent pas pour pouvoir s'occuper des affaires de la cité. Pour Marx, le philosophe rompt avec la tradition grecque car il ne participe pas à la vie de la cité mais au contraire il la transforme. Tout au long du chapitre, Hannah Arendt multiplie les exemples de rupture de la tradition en citant les idées de Marx, Kierkegaard et Nietzsche ; elle leur reproche de s'opposer à la tradition tout en continuant à en emprunter les concepts. [...]
[...] Hannah Arendt remet en cause la notion d'autorité comme concept fondamental de la philosophie politique. On assiste au XXeme siècle à l'effondrement de la conception traditionnelle de l'autorité particulièrement dans le domaine politique et l'éducation. La disparition de l'autorité est une conséquence de la disparition de la tradition et de la religion. La question de l'autorité se pose particulièrement dans les sociétés à régime autoritaire. Elle distingue les notions de régimes totalitaire, tyrannique et autoritaire. Dans les régimes totalitaires, il existe un gouvernement central autour duquel gravitent les organisations étatiques. [...]
[...] Chez les Grecs, l'autorité est représentée à travers le chef de famille. Cette autorité ne se retrouve pas dans la sphère politique de la cité, lieu de la parole et de la liberté. Pour Platon, dans La République, ce sont les philosophes qui dirigent la cité puisque le pouvoir réside dans les idées. Aristote tente d'établir un concept d'autorité. Il est le premier à introduire le concept de domination dans le maniement des affaires humaines. Pour les Romains, ce sont les ancêtres qui transmettent la pensée politique. [...]
[...] Hannah Arendt décrit les préjudices que la politique porte aux vérité de faits. Ces préjudices résultent de la transformation des faits en opinions. Elle analyse ensuite le mensonge politique comme étant impuissant à fonder une nouvelle réalité. Selon elle, le pouvoir du mensonge est illimité. Pour Platon, rien ne justifie le mensonge politique même la survie de la Cité. Etre fidèle à la réalité c'est l'attitude qu'on doit avoir vis-à-vis du passé. La conquête de l'espace Dans ce dernier essai, Hannah Arendt expose ses craintes quant à la manipulation de la Nature par l'homme, au travers de l'analyse de la conquête de l'espace. [...]
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