Ce livre est enthousiasmant à plusieurs égards. Pour son cadre spatial d'abord : les lieux sont remplis de vie, de fraîcheur, souvent nommés métaphoriquement, dévoilant un fort pouvoir suggestif. Les Chappes, comme la chape de plomb qui recouvre la vallée, Les Collets, ces pièges infaillibles, etc. Par l'onomastique, l'auteur parvient à recréer un cadre plus vrai que nature, authentique et ancré dans des croyances que l'on sent ancestrales.
Pour certains de ses personnages ensuite : Silvère, la figure principale, n'a pas d'âge et il eût été dommage qu'il en eût un. Valeureux devant l'adversité, volontiers bougon voire désagréable, son caractère rugueux n'en fait cependant pas un personnage négatif, loin s'en faut.
[...] Pour son style enfin, rugueux comme le climat lors des longs mois d'hiver, plus chantant à l'arrivée du printemps et hurlant lors des orages tempétueux. Cette alternance témoigne de qualités d'écriture indéniables et la multiplicité des systèmes de temps (du présent au passé alternativement) ne rompt jamais l'équilibre du roman, oscillant entre mise à distance et actualisation. Et pourtant, difficile d'oublier que certaines figures de la famille ont été délibérément abandonnées : Mathilde, l'aînée, comme en témoignent notamment ses élans protecteurs lors de la mort du père et comme mentionné, aurait dû logiquement revêtir davantage de responsabilités au sein de la famille. [...]
[...] Puis soufflent les vents, éreintant les esprits des plus courageux. "Mais même dans le malheur[les Marrou] gardent dans la tête et au fond de leur cœur une part d'innocence, une envie de bonheur", comme ces "Saturnales", veillées pendant lesquelles Baptiste, le conteur du village, vient égayer les esprits, ces dimanches que l'on vit intensément au village d'en bas, ce Noël où l'on mange des "crozet" et ces nuits où, à travers les cris du dernier-né, Jean Tancrèbe à qui Silvère ne donne que quelques jours à vivre crèbe" = tant, il crève), perdure l'image du père disparu. [...]
[...] est enthousiasmant à plusieurs égards. Pour son cadre spatial d'abord : les lieux sont remplis de vie, de fraîcheur, souvent nommés métaphoriquement, dévoilant un fort pouvoir suggestif. Les Chappes, comme la chape de plomb qui recouvre la vallée, Les Collets, ces pièges infaillibles, etc. Par l'onomastique, l'auteur parvient à recréer un cadre plus vrai que nature, authentique et ancré dans des croyances que l'on sent ancestrales. Pour certains de ses personnages ensuite : Silvère, la figure principale, n'a pas d'âge et il eût été dommage qu'il en eût un. [...]
[...] Genre : Roman du terroir. Sujet : Tancrèbe nous invite à découvrir quelques mois de la vie d'un hameau montagnard et isolé, Les Collets, autour d'une famille aux habitudes ancestrales, les Marrou. Résumé :Par l'intermédiaire d'un vieux berger, un jeune garçon d'une dizaine d'années, Jean de Tancrèbe, découvre la vie de ses ancêtres hauts perchés dans les montagnes hostiles et l'origine de son nom de famille. Aux Collets, dans ce petit hameau montagnard isolé, cinq familles vivent au gré des saisons et des corvées. [...]
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