habitat, maison-mère, Gerre Mangione, immigration, italo-américains, littérature de l'enfance
Dans son roman-témoignage "Mount'Allegro", Gerre Mangione, écrivain italoaméricain, évoque la métamorphose que subit son quartier natal. Celui-ci a tout
naturellement évolué au cours des décennies, de telle sorte que la mort des émigrants primo-générationnel a inexorablement entraîné l'abandon de ce ghetto par les individus de seconde génération. Le cadre dans lequel s'est déroulé la jeunesse de Gerre Mangione disparaît ainsi. Face à "l'anéantissement" de son quartier originel, et confronté à sa peur de l'oubli, l'auteur fait l'expérience d'une plongée mémorielle troublante qui le ramène à
l'environnement lié a son enfance et à son adolescence.
[...] Au travers du processus descriptif, le narrateur tente donc de clôturer l'espace, d'arrêter le temps. Il revisite et se réapproprie - de manière fictive mais certainement bien réelle sa "terre", son quartier d'enfance, et témoigne du sentiment d'appartenance à une même histoire et à une même lignée qui est finalement l'ultime lien qui unit les descendants d'immigrés entre-eux Cfr. MANGIONE G., op. cit., p Ibid., p. 261. [...]
[...] Les maisons des émigrants, léguées à leurs enfants, n'eurent pas de meilleur sort. Ne désirant pas habiter dans un quartier qui était en train de devenir un ghetto de noirs et de portoricains dans lequel vandalisme et incendies étaient de coutume, les fils se libéraient rapidement de leurs propriétés en les vendant à des promoteurs ou ils devenaient eux-mêmes propriétaires en les louant et en déménageant en périphérie. Vers le milieu des années 60, le quartier devint un triste scénario de maisons et de mauvaises herbes grimpantes.2 [ ] Mis à part le nom fictif pour indiquer une localité qui n'existe plus, Mont'Allegro est devenu une mémoire surprenante, qui a eu et qui garde encore une grande influence sur les enfants d'immigrés. [...]
[...] L'habitat, une mémoire vivante à partir de l'oeuvre Mount'Allegro de Gerre Mangione Dans son roman-témoignage "Mount'Allegro", Gerre Mangione, écrivain italoaméricain, évoque la métamorphose que subit son quartier natal. Celui-ci a tout naturellement évolué au cours des décennies, de telle sorte que la mort des émigrants primo-générationnel a inexorablement entraîné l'abandon de ce ghetto par les individus de seconde génération. Le cadre dans lequel s'est déroulé la jeunesse de Gerre Mangione disparaît ainsi. Face à "l'anéantissement" de son quartier originel, et confronté à sa peur de l'oubli, l'auteur fait l'expérience d'une plongée mémorielle troublante qui le ramène à l'environnement lié a son enfance et à son adolescence. [...]
[...] Toutefois, cette notion de "maison-mère", à mettre en relation avec l'objet communautaire, est une forme réalisée du lien émotionnel qui relie Gerre aux membres de sa famille et de son groupe natal. C'est donc cet acte de remémorisation topographique qui, créant un lien entre l'écrivain et son groupe familial et natal, contribue à la sauvergarde de son identité communautaire et par conséquent, individuelle. L'auteur, par son travail d'écriture, cherche ainsi à immortaliser la représentation qu'il se fait de son quartier et de son foyer d'antan qui, "essence" de son identité de groupe, témoigne de ses origines siculo-américaines. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture