Prisonnier d'une incompréhensible peur dont il relate la progression dans son journal
intime, le narrateur du Horla s'imagine être la victime d'un être mystérieux qui
« possède son âme et la gouverne ». A partir de cela, ce ne sont que scènes
fantastiques qui se déroulent devant le héros halluciné et angoissé : une main
invisible cueille sous ses yeux les roses de son jardin, sa bouteille de lait est vidée la
nuit par un insaisissable malfaiteur, les pages du livre qu'il lit se tournent comme par
magie, etc. Désireux d'en finir avec celui qu'il nomme le Horla, le héros décide de lui
tendre un piège.
L'auteur écrit jour après jour, plus ou moins régulièrement. Il a la maîtrise du texte
court. Il nous invite à son raisonnement, ne nous parle pas, ne s'adresse pas à nous,
ce qui nous donne l'impression de vivre ses propres rencontres et malheurs. Cette
nouvelle de Maupassant est écrite à la première personne, comme tous ses autres
contes. Le narrateur a participé directement à l'événement et en a été
personnellement victime.
[...] D'habitude rêveur, paresseux, passant ses journées à regarder la Seine couler, il devient irritable, acariâtre parce qu'il est agacé par le phénomène qui le hante. En général, il doit avoir vu pour croire. Que ce soit pour être sûr que ce n'est pas lui qui boit le lait ou l'eau, où que ce soit dans les propos de ses proches je me déclarais tout à fait incrédule ( . ) - Croyez-vous maintenant ? - Oui, il le faut bien Il est d'autre part d'un naturel pessimiste : Je suis perdu ! [...]
[...] Boule de suif détermine sa vocation de conteur et lui assure le succès. Vivant désormais de ses livres, il publie quelques trois cents nouvelles en dix ans, évoquant la Normandie (les Contes de la Bécasse), rappelant des souvenirs de la guerre de 1870 (Mademoiselle Fifi) ou dénonçant la médiocrité ou le cynisme des milieux parisiens (les soeurs Rondoli). Débordant de sensuelle vitalité, fêté partout (comme Bel-Ami), visitant sur son yacht l'Angleterre, l'Italie, l'Afrique de Nord (Au soleil, Sur l'eau), il est progressivement assombri par des troubles nerveux et la hantise de la mort, évolution visible dans ses six romans, de Une Vie à Fort comme la mort. [...]
[...] Pour illustrer cette terreur, il décrit des phénomènes encore inexpliqués, et donc qui font perdre la raison si on essaie de comprendre : On y voyait comme en plein jour, et je ne me vis pas dans ma glace ! . Elle était vide, claire, profonde, pleine de lumière ! Mon image n'était pas dedans . et j'étais en face, moi ! L'être symbolisant le fantastique dans le Horla est une sorte de transparence opaque, sans contours nettements arrêtés, un être invible. [...]
[...] Le style L'auteur écrit jour après jour, plus ou moins régulièrement. Il a la maîtrise du texte court. Il nous invite à son raisonnement, ne nous parle pas, ne s'adresse pas à nous, ce qui nous donne l'impression de vivre ses propres rencontres et malheurs. Cette nouvelle de Maupassant est écrite à la première personne, comme tous ses autres contes. Le narrateur a participé directement à l'événement et en a été personnellement victime. Le lecteur demeure donc troublé car le narrateur a su lui communiquer ses propres doutes, son émotion. [...]
[...] Le Horla est fait sur ce type de schéma : un fait ignoré se manifeste, cette manifestation bouleverse l'homme qui se débat en vain, et le conduit à sa perte. D'autre part, les repères du temps et de l'espace sont très importants, ils accentuent l'incroyable, le fantastique. Le lieu choisi par Maupassant est la chambre. C'est l'espace clos où le héros se réfugie et dont il finit par être chassé. La grande glace, le miroir, tient une place importante dans cette chambre, c'est un peu le mite de l'objet magique. [...]
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