La guerre de Troie n'aura pas lieu, Jean Giraudoux, tragédie, plaidoyer pour la paix, Seconde Guerre mondiale
Jean Giraudoux, né en 1882 mort en 1944, 60 ans à Paris. Passionné par l'Allemagne et la littérature allemande, précepteur en Allemagne : 1910 et 1913 est diplomate au ministère des Affaires étrangères. Il est soldat lors de la Première Guerre, une participation qui est très importante, car il va en revenir profondément pacifiste : antimilitariste, dégouté par la guerre. Il écrit des pièces de théâtre à partir de 1928 grâce à Louis Jouvet.
La guerre de Troie n'aura pas lieu est présenté pour la première fois le 22novembre 1935. A cette époque Hitler était au pouvoir depuis 1933, il parle d'annexer les Sudètes (Pologne), l'atmosphère est instable politiquement, mais les Anglais et Français ont confiance. Cependant en 1935, Giraudoux pense que la guerre aura effectivement lieu d'où la pièce qui a souvent été reprise, car c'est une pièce d'actualité : à l'époque elle montrait les angoisses d'une guerre, mais également reflète l'actualité d'aujourd'hui.
[...] Il en fait un homme simple (évocation de la vie quotidienne), qui fait la guerre seulement car c'est son devoir mais il déteste ça. G veut faire de Hector le porte-parole de son réquisitoire contre la guerre. Les phrases sont de plus en plus longue à la fin, ce qui condamne la guerre de façon énergique. Giraudoux exprime son sentiment personnel (texte lyrique) avec des adjectifs dépréciatifs tels que sordide, hypocrite il dit que la guerre est la recette la plus sordide. c'est donc un calcul. [...]
[...] Les termes envers la guerre sont dures mais il y aussi l'espérance d'un avenir possible. Il souhaite la chaleur et le soleil synonyme de vie. Il résiste aux interruptions de Demokos dont les propos sont menaçants, patriotiques à l'excès musique anti-troyennes Il y a des propos de soulagements dérisoires Nous sommes en paix. Allons les recevoir comme il se doit. qui peut avoir deux sens pour Demokos et Hector. Conclusion : Ce passage pourrait être la fin de la pièce avec l'hymne à la paix, grand réquisitoire contre la guerre. [...]
[...] Elle est censée donner aux spectateurs l'envie de voir la suite. Elle est précédée par le titre qui peut être informatif (dans le théâtre classique il y a beaucoup de titre éponymes.) C'est du théâtre contemporain qui semble reprendre les données du théâtre classique romantique mais en détourne les procédés : comme le titre provocateur affirmant quelque chose faux. Ou le mélange de langages et de registres. Les informations visuelles font parties de l'exposition avec des synecdoques (désigne un tout comme le canapé qui désigne tout le salon ou le bureau qui désigne la salle.) Le visuel est donc très important pour le contexte, ce qui prend en compte les costumes et le décor. [...]
[...] Pour les morts il y a le champ lexical de l'oubli. Il les présente comme des personnes qu'on va très vite oublier Nous couchons avec nos femmes avec les vôtres aussi. Vous absents, vous inexistants, vous oubliés, vous sans occupation, sans repos, sans être le vocabulaire est dépréciatif. Il oublie de valoriser ces morts, il refuse l'hypocrisie, la valorisation Vous ne me ferez pas confondre [ ] les morts que j'admire avec les morts que je n'admire pas. Il s'intéresse aux morts en tant qu'hommes, vivants, qui ne l'est plus. [...]
[...] H veut être le maître de la situation XXXXXX 1. Quelle est la construction du dénouement avec le tragique qui utilise le registre comique ? 2. Le pessimisme de Giraudoux concernant la disparition des guerres. La qualité de G est de maintenir le suspense jusqu'au bout malgré que tout le monde connaisse déjà l'issue, la pièce est très riche en coups de théâtre. Il nous fait passer de l'espoir au désespoir en quelques minutes. La question est comment H va perdre et Demokos réussir ? [...]
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