au tableau, raconter aux autres son rêve. La classe est agitée et Doudou, le meilleur ami du garçon, l'encourage. Guillaume commence son récit : il est minuit et le garçon n'arrive pas à dormir. Par sa fenêtre, il voit une vieille dame qui tous les soirs, écrit. Le garçon refuse de s'endormir avant qu'elle n'ait éteint. Une fois qu'elle va se coucher, une jeune fille court hors de l'immeuble. A la récréation, Doudou le félicite pour ses dons de conteur mais Guillaume lui avoue qu'il vit cette même scène tous les soirs depuis trois semaines (...)
[...] Le souvenir est donc inaltérable. La plongée de Guillaume dans Le Petit Prince n'est donc pas innocente : comme lui le garçon aime tendrement quelqu'un qu'il souhaite retrouver, sa rose. Le petit prince est aussi un personnage extrêmement mature mais qui tout au long du roman d'origine ne comprend pas l'attitude des adultes : pourquoi le vaniteux veut-il à tout prix être admiré alors qu'il est seul sur sa planète ? Pourquoi l'ivrogne boit-il pour oublier qu'il a honte de boire ? [...]
[...] Une fois dans la bibliothèque, Guillaume presse Idda : quel livre doivent-ils chercher ? Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll, livre qu'Ida avait échangé, à l'époque, contre un beau jupon. A leur grand étonnement, les enfants réalisent qu'ils peuvent rentrer dans les livres. Ils plongent tous les quatre dans le jardin, qui n'est autre que celui de la Reine de Coeur, puisqu'on y trouve des cartes à jouer, occupées à repeindre des rosiers. Les peintres s'inquiètent alors que pour la seconde fois (Alice avant eux), on vient leur demander ce qu'ils font, sont-ils des envoyés du gouvernement ? [...]
[...] Ce garçon, même pour les élèves qui n'aiment pas trop lire et qui tiennent ce livre entre leurs mains, est un message d'espoir : les retrouvailles avec Ida à la fin du roman par le biais de l'écriture, incarne l'évolution possible chez tout élève et le dépassement de soi dès que l'on trouve ce qu'on aime vraiment. Ensuite, Gudule, auteur pour la jeunesse mais aussi les adultes, sait parfaitement adapter son style à ses lecteurs. Elle transpose dans La bibliothécaire, un langage jeune mais qui ne tombe jamais dans le caricatural. Doudou, par exemple, à travers son amour du Rap, montre que musique saccadée et poésie peuvent parfaitement cohabiter ensembles. Chacune de ses phrases riment et c'est à travers lui que Guillaume réalise que la lecture n'est pas une corvée. [...]
[...] Comme dans La bibliothécaire, il ramasse les balles sur les cadavres mais une fois que le brouillard se lève, il est la cible des gardes nationaux et il est comme du gibier pour les ennemis qui s'amusent de son agilité. Il est finalement abattu et ce n'est pas Marius qui prononce la phrase restée célèbre mais le narrateur. Ici, nous sommes plongés en pleine insurrection parisienne, dans une aventure humaine en cette période historique troublée, au côté d'un jeune gamin courageux, Gavroche. Comme dans le texte de Victor Hugo, Gudule insiste sur le côté humain de cette bataille sans pour autant en faire un passage sanglant. [...]
[...] Elle est vive et rieuse et apporte son aide aux héros. Ida, finalement, est l'incarnation de la vieille femme qui vit en face de chez Guillaume, ancienne bibliothécaire, quand elle était plus jeune et qu'elle n'aimait pas lire. Cependant, elle est en quelque sorte une seconde chance : Ida Lerbier n'a pas pu devenir romancière car elle n'a jamais découvert le grimoire mais Ida compte bien y remédier ! Un livre entre fantastique, merveilleux et réécriture : Même si la collection Livre de Poche Jeunesse classe ce livre dans la collection contemporain (qui peut contenir science fiction, merveilleux, fantastique etc . [...]
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