Vers un théâtre pauvre de Jerzy Grotowski est un ouvrage en réalité constitué de différents articles et discours de Grotowski, d'entretiens avec lui, ainsi que de textes et de recueils d'exercices rédigés par Flaszen, Barba et Marijnen. L'ensemble de ces documents (datant de 1964 à 1967) concerne le travail expérimental de Grotowski, sa méthode (...)
[...] Ibid, p.46. Ibid, p.98. Ibid, p.24. Ibid, p.20. Ibid, p.100. Ibidi, p.183. [...]
[...] Car c'est lorsque l'on élimine tout ce qui est superflu que l'on peut enfin reconnaître la puissance de l'art théâtral : un acteur se transforme sous nos yeux en utilisant uniquement son corps, ses impulsions intérieures. Le théâtre avec sa perception par la chair, m'a toujours semblé une sorte de provocation.[2] Parce que la spécificité du théâtre réside dans la proximité avec l'organisme vivant de l'acteur, Grotowski veut abolir la séparation scène / salle, c'est-à-dire d'éliminer la scène, afin de détruire les frontières qui séparent acteurs et spectateurs. Finalement, ce que propose Grotowski, c'est un théâtre de chambre. [...]
[...] Mieux vaut lui suggérer certaines choses, et finalement, se parler très peu. Par là, Grotowski se positionne contre toutes les recettes méthodologiques et contre tous les stéréotypes. D'ailleurs, pour établir sa méthode, il reste au plus près de l'acte créateur, au plus proche de la pratique, tel Stanislavski, son idéal, qui a proposé avant lui une méthode de jeu sans donner de recettes et en expérimentant tout lui-même. En outre, aux questions sur son métier, Grotowski n'a jamais qu'une seule réponse. On ne peut pas enseigner de méthodes. [...]
[...] La recherche de Grotowski se centre sur le jeu de l'acteur. Peter Brook affirme que Grotowski est unique : à ma connaissance, dit-il, personne depuis Stanislavski, n'a étudié la nature du jeu de l'acteur, son phénomène, sa signification, la nature et la science de ses processus mentaux, physiques et émotionnels aussi profondément et complètement que Grotowski. Pour ce faire, Grotowski a créé le Théâtre Laboratoire qu'il oppose au théâtre commercial. Il veut un théâtre d'art, et non un théâtre conçu comme une distraction. [...]
[...] Ainsi, Grotowski travaille au cas par cas, car l'essentiel pour lui c'est l'être humain. Ainsi, il considère qu'il est aberrant de se vouloir metteur en scène sans ouverture à l'être humain qu'est chaque acteur isolé. Le metteur en scène peut aider l'acteur uniquement s'il est émotionnellement ouvert à l'acteur. Je ne crois pas à la possibilité d'effets accomplis par des calculs à froid. Une espèce de chaleur envers l'homme est essentielle une compréhension des contradictions de l'homme, qu'il est une créature qui souffre et non pas méprisable.[9] Je m'intéresse à l'acteur parce que c'est un être humain.[10] D'ailleurs, l'acteur doit travailler en tant qu'il est un être humain, car c'est le contact entre deux personnes (deux acteurs) qui crée les impulsions et ensuite les réactions nécessaires à l'acte théâtral. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture