Les Grands chemins, Giono, errance, route, divertissement, sang, mensonge, amitié
Jean Giono (1895-1970) est un écrivain dont l'œuvre romanesque a en grande partie, pour cadre, le monde paysan provençal. Il écrit d'abord des œuvres rustiques puis, après la guerre, son œuvre romanesque évolue. Il veut peindre un monde où l'homme mène une vie de solitaire comme c'est le cas avec le narrateur des Grands chemins qui commence en étant seul sur la route et qui finit de la même façon. Les Grands chemins est une œuvre dans laquelle le romancier essaie de peindre la condition humaine pendant les années d'après-guerre. Giono dénonce les interdits moraux et l'hypocrisie de la société à travers le personnage de l'artiste. Cette œuvre se situe loin du lyrisme de ses premiers romans.
[...] - les sœurs présentent dans le couvent comme la mère Lantifle. - M. Albert qui donne au narrateur un travail comme chauffeur et qui lui demande de tué son ami qui est pose de plus en plus problème. Les relations entre les personnages - le narrateur/l'artiste: sont unis par un lien d'amitié cependant c'est une amitié étrange qui ne va que dans un sens «je demande quoi, somme toute? Un peu d'amitié, ce n'est pas le diable » (page 181). [...]
[...] En rentrant un soir du travail, le narrateur parvient à secourir son ami qui se trouve mêlé à une bagarre et tous les deux prennent la fuite en pleine nuit. Ils finissent par se diriger vers un autre village où le narrateur trouve un autre travail pendant que l'artiste organise des jeux de poker dans la chambre du bistrot dans lequel ils sont. En rentrant d'un voyage, le narrateur découvre que son ami à encore une fois été battus et apprend par la même occasion que ce dernier est un tricheur. Les deux hommes prennent à nouveau la fuite. Ils s'installent dans un couvent. [...]
[...] L'énonciation du récit est narrative. C'est un récit qui est écrit au présent de l'indicatif et au passé par moment lorsque le narrateur fait quelques ellipses mais elles sont rares et courtes. Le récit semble être contemporain, on a l'impression de lire un récit qui se déroule de nos jours et non dans les années 50. Le moment de la narration n'est pas visible par rapport au moment de l'histoire. Le monologue du narrateur est présenté sans blancs, il n'est pas découpé en chapitres ou marqué par une séparation (contrairement à Un Roi sans divertissement). [...]
[...] Il s'est peut-être évadé de prison car «il ne voudrait pas encore aller dans un endroit où il y a trop de monde. A cause de quoi? Rien de précis, une idée comme une autre» (page 177), il a peut-être peur d'être reconnu. Il est présenté comme une sorte de double négatif du narrateur. → Personnages secondaires: - le curé qu'il rencontre au début du récit et qui lui offre un toit et de la nourriture pour une nuit. - la série de villageois, notamment des femmes, que rencontre le narrateur sur la route lorsqu'il se dirige vers un village. [...]
[...] Et je cite des faits où il a été courageux, honnête, sensible, prévenant, dévoué» (page 59) ou encore «est-ce que c'est un de mes parents? oui, c'est mon frère» (page 157) et parfois il demande de mentir aux autres «vous n'avez qu'à dire que je suis votre cousin et que je vous donne un coup de main» (page 170). - le thème de l'amitié: elle est née comme un coup de foudre entre les deux hommes «j'ai envie de lui parler gentiment. Il est brun et il a les cheveux frisés. [...]
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