Au Mas-Bas de Laumède, vit la famille Mathieu. Le père, Jean Mathieu ne jure que par ses Cévennes et pour rien au monde, ne quitterait sa patrie d'origine. Émilie, une demi-citadine de Saint-Jean, se laisse finalement séduire par cet homme et quelque temps plus tard, met au monde le grand goulamas de Mathieu.
[...] Le grand ruisseau - Paul Fabre Titre : Le Grand ruisseau Auteur : Paul Fabre. Pagination : 177 pages numérotées : un avertissement, une bibliographie, une épigraphe, un glossaire chapitres numérotés et titrés (présence de deux chapitres numérotés 23). En bref : Excellent ! On s'amuse autant que l'auteur, avec les mots, avec les gens, et notamment avec le parcours du grand goulamas du village. Un pur régal linguistique. Genre : Roman d'initiation. [...]
[...] Peu à peu miné par l'âge et les paralysies temporaires, le vieil homme ne trouve de réconfort que dans ce dictionnaire, offert par le nouvel instituteur, qu'il parcoure avec une avidité sans faille, et dans ces épopées cyclistes qu'il suit avec ferveur. Toutes ces rencontres, dont celle de Paul Espallut, détenteur de la "vérité vraie", marqueront l'esprit de façon indélébile de ce vieil homme tendre qui, pour chacun, restera dans le pays, le grand goulamas jusqu'à sa mort. Commentaire : Un roman absolument passionnant dont les personnages retentissent encore de vérité. Ainsi en est-il d'Émilie dont le déracinement n'a d'égal que l'ennui et dont nous partageons les souffrances quotidiennes. [...]
[...] Le père, Jean Mathieu ne jure que par ses Cévennes et pour rien au monde, ne quitterait sa patrie d'origine. Émilie, une demi-citadine de Saint-Jean, se laisse finalement séduire par cet homme et quelque temps plus tard, met au monde le grand goulamas de Mathieu. Parcourant la campagne comme son père, digne héritier des idées paternelles, c'est au cours de ses innombrables promenades en communion avec la nature que Mathieu s'amourache de Julie, la "pastressa d'amondaux", la bergère du Mas-Naut dont le père refuse le nouvel amour. [...]
[...] Jamais on ne s'ennuie, souvent on rit de la maladresse du personnage principal, et l'on se surprend même à faiblir en même temps que les forces du vieillard déclinent. Enfin, nul doute que ce roman s'inscrit bien dans la tradition du terroir. Les lieux agissent comme des toiles d'araignée dont ne parviennent jamais à sortir ni le grand goulamas ni ses parents ou des chausse-trappes comme l'Estrangladou qui fait trois victimes. Quant au village, s'il reçoit occasionnellement des visites étrangères comme celle des fous/sages, il demeure lui aussi un lieu clos, seul compréhensible aux âmes bien nées, celles du Mas-Bas de Laumède. [...]
[...] Ainsi en est- il du grand goulamas, à jamais enfermé dans son rôle de goulamas et qui, malgré les efforts d'ouverture au monde qui l'entoure, ne parviendra jamais à connaître ni l'âme sœur, ni la paix intérieure. Ainsi en est-il enfin de ces habitants, à jamais enfermés dans des préjugés comme celui qui aura raison du nouvel instituteur, Monsieur Benleu : "On attendait de lui qu'il sût enseigner la lecture, l'écriture et le calcul aux enfants certes, mais on attendait de lui bien d'autres choses encore [ . [...]
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