De Goupil à Margot, Louis Pergaud, monde animal, L'Aube 1904, Léon Deubel, prix Goncourt, La Guerre des boutons, Le Roman de Mirraut, Première Guerre mondiale, nouvelles, Jean de La Fontaine, fiche de lecture
Louis Pergaud est né le 22 janvier 1882. Son père est instituteur et habitant à la campagne, le père et le fils allaient se baladait dans les bois et les prés. Louis Pergaud s'imprégnera donc de la nature et du monde animal. Avec départ de Louis en pension après l'obtention de son certificat d'études, lui qui habitué à vivre en pleine nature découvre l'univers fermé et restreint du pensionnat. À 16 ans, Louis est reçu 1er au concours d'entrée à l'École Normale Supérieure où il apprendra durant 3 ans le même métier que son père. Son père tombe malade en 1899 et décède en février 1900, sa mère le suit de peu et décède en mars 1900. Louis se retrouve donc orphelin et est recueilli par son oncle à Belmont et s'intéresse de plus en plus à la poésie, notamment avec le poète Léon Deubel de Belmont.
[...] Le braconnier rapporte Goupil au village et l'on découvre le monde des hommes à travers les yeux de Goupil. Cela est fait avec un grand réalisme, on sait qu'au cours de sa jeunesse l'auteur a passé de nombreuses heures au cœur de la nature. Le monde des hommes est oppressant, stressant pour le renard : tout l'agresse : les cris des enfants, l'odeur du tabac À cet instant, Goupil a perdu tout espoir de survie : il sait de quoi l'homme est capable. [...]
[...] Margot ne préfère pas s'y risquer. Petit à petit Margot s'adapte à sa vie de captive, elle y prend parfois gout en volant des petits objets brillants. Dans cette nouvelle encore, c'est à cause de l'homme que commence la tragique fin de cet animal. Les clients commencent à lui donner de force de l'alcool à boire, petit à petit, Margot y prend gout et va même jusque réclamer. Le comportement de la pie, qui était avant un parfait compagnon, change radicalement et énerve les autres animaux qui s'étaient habitués à elle. [...]
[...] Le fait que ce viol se passe dans des galeries souterraines rend le récit encore plus glauque, car il est à l'abri des regards des autres animaux. La taupe est seule face à cette menace et ne peut compter que sur elle. Pour moi cette nouvelle est dérangeante, car on peut rapprocher la situation du cas de certaines femmes violées, qui sont dans la même situation que cette taupe. Elles sont seules face au danger, le souterrain symbolisant quelque chose de tabou, dont on n'ose pas parler en société. [...]
[...] L'œuvre Il s'agit d'un recueil de 8 nouvelles : - La tragique aventure de Goupil - Le viol souverain - L'horrible délivrance - La fin de Fuseline - La conspiration du Murger - Le fatal étonnement de Guerriot - L'évasion de la mort - La captivité de Margot Chaque nouvelle a pour personnage principal un animal. Cependant, ces nouvelles sont profondément réalistes, il n'y a aucun anthropomorphisme : les animaux agissent bien comme des animaux et non comme des humains. C'est une approche originale, car dans la plupart des écrits sur les animaux, les auteurs attribuent aux animaux des qualités humaines par exemple dans les Fables de Jean de La Fontaine ou encore Le Roman de Renart. A. La tragique aventure de Goupil La première nouvelle nous raconte l'histoire de Goupil, le renard. [...]
[...] Cette nouvelle met en lumière la chaine alimentaire animale : ce qui est synonyme de mort lente pour une grenouille représente un bon repas pour une buse. Cependant, même dans cette nouvelle on retrouve l'idée de fatalité : ce n'est que par un heureux hasard que Zana a l'occasion de survivre. On remarque dans cette nouvelle que c'est la proximité avec la mort, le fait d'être coupé de son monde puis de se rendre compte qu'elle fait partie de ce monde qui redonne l'envie de vivre à l'animal. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture