Avec "La mal-mesure de l'homme", Gould donne un coup de pied dans la fourmilière scientifique en s'attaquant aux théories sur l'intelligence qui sont à l'origine (ou en conséquence ?) d'un grand nombre de préjugés raciaux. Il met en évidence les faiblesses scientifiques des arguments de cette théorie et présente le contexte politique dans lequel ils ont été élaborés. Réanalysant les données quantitatives, il repère les préjugés qui ont conduit les savants à des conclusions fausses. Beaucoup d'entre eux paraissent risibles, il s'agit pourtant des hommes de science les plus importants de leur époque. Ainsi, le déterminisme biologique, le comportement des groupes humains et les différences entre eux (race, classe, sexe) seraient, selon eux, innés et héréditaires. La société serait donc le reflet exact de la société. Fiche de lecture de 4500 mots.
[...] En tant que représentants d'une autre forme de vie, les noirs ne devaient plus nécessairement participer à l'égalité de l'homme. On appelait les défenseurs de cette doctrine les polygénistes. Buffon, lui même, le plus grand naturaliste de la France du XVIIIeme siècle, était un abolitionniste fervent et un partisan de l'amélioration des races inférieurs dans un environnement leur convenant mieux. Etienne Serres, célèbre anatomiste français écrivit en 1860, que la perfectibilité des races les plus basses caractérisait les humains en faisant d'eux la seule espèce susceptible de s'améliorer de son propre chef. [...]
[...] Ces tests, au final, servirent à mesurer l'intelligence des enfants et des adultes (notamment des immigrés pour les refouler à la frontière . H.H. Goddard et la menace des faibles d'esprit L'intelligence considéré comme un gêne mendélien GODDARD invente le moron. Pour GODDARD, tous les individus dont l'age mental se situait entre huit et douze ans étaient des morons, tous devait être traités à peu près de la même façon : on devait les placer dans des institutions ou les contrôler soigneusement, les rendes heureux en pourvoyant à leurs besoins, et les empêcher de ses reproduire. [...]
[...] On a beau ne pas oser remettre en cause les scientifiques, ces derniers se laissent aussi parfois guider par leur préjugé car ce sont des êtres humains vivant au sein d'une socièté. [...]
[...] Evidemment, les noirs présentaient bon nombre de ces signes (nez, sourcils, orielles . Dans le même ordre d'idées, il y avait la théorie de l'homme criminel de LOMBROSO. D'après ce médecin italien, les criminels présentaient des signes ataviques, signes présents à l'éata latent dans plusieurs générations et qui réapparaîteraient subitement, pour savoir si elle était une criminelle. LOMBROSO faisait partie des experts qui font pencher le verdict dans un tribunal et on peut imaginer le nombre de victimes innoncentes jugées et exécutées sur la seule présence de ces signes. [...]
[...] Elle a fait plus de 7500 victimes en Virginie de 1924 à 1972! en s'apuyant sur cette loi, on stérilisait les faibles desprit dans des établissements psychiatriques sans que ces derniers ne soient avertis du type d'opération qu'ils allaient subir. Les recherches ont même servi d'arguments contre Wellfare State ( état providence) : a quoi bon favoriser l'éducation et soutenir l'emploi quand la pauvreté est le fruit de l'inégalité biologique des dons intellectuels? Elles ont enfin amené de grands hommes américains à s'interroger sur la validité de la démocratie dans un pays où (les tests mentaux effectués sur l'armée américaine par YERKES l'ont révélé la population a un âge moyen mental de 13 ans alors que TERMAN avait placé la barre à 16 ans. [...]
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