[...] Marie Chazottes, une jeune bergère, disparaît sans laisser aucune trace derrière elle. Mais le village étant coupé du monde, personne n'a pu l'enlever. Un peu plus tard, alors que tout le monde s'est efforcé de ranger l'accident dans un coin de son esprit, un homme est attaqué un dimanche matin ; on a tenté de l'étrangler. Seule la silhouette de l'agresseur a été aperçue, et ce dernier a eu le temps de s'enfuir. C'est ensuite au tour d'un porc d'être mutilé dans son étable. Le village vit désormais dans une atmosphère de peur permanente.
Dès le printemps, le village retrouve son contact avec le monde. L'été puis l'automne passent, avant un brusque retour à l'hiver, et avec lui un grand isolement. Cette fois, un homme disparaît. C'est l'événement de trop pour la communauté ; c'est pourquoi six gendarmes sont envoyés sur place, commandés par le capitaine Langlois, un ancien combattant en Algérie. L'équipe est chargée d'élucider le fond de tous ces événements malheureux, et surtout très mystérieux.
Mais leurs efforts restent vains, malgré les patrouilles et les enquêtes. Non seulement ils ne trouvent rien, mais en plus un habitant disparaît de nouveau, et non des moindres.
Un beau matin cependant, le dénommé Frédéric II, qui tient une scierie non loin du village, observe un homme qui descend d'un hêtre d'une bonne taille. Curieux, Frédéric escalade les branches et y découvre le cadavre d'une villageoise, mais aussi d'autres ossements de victimes. Il se dépêche de suivre l'individu à travers les collines. Sa filature le mène à Chichilianne, un bourg situé à une vingtaine de kilomètres de son village. Il découvre que l'homme s'appelle M.V.
De retour au village, Frédéric transmet ses informations à Langlois, qui part sur les traces du criminel. Lorsqu'il le retrouve, dans sa demeure, il le tue en lui tirant dessus. Suite à cet épisode, Langlois démissionne. (...)
[...] C'est l'idée du beau, de l'impression, du ressenti qui vient aider à combler le vide d'une existence. Toutefois, Langlois a clairement une préférence pour les cérémonies convenues, plutôt que la liberté des fêtes, même si elles l'impressionnent. La battue au loup en est une, et il en est l'instigateur et l'organisateur principal. On remarque que Langlois n'est pas le seul à s'ennuyer, puisque tous les villageois ont leurs petits rituels : - le théâtre de la messe pour tous - les deux heures matinales de Frédéric II - le tricot de Saucisse Dans tous les cas, la finalité est le divertissement. [...]
[...] RESUME DE L'ŒUVRE La chronique de Giono couvre des événements survenus à la fin du XIXe siècle, des années 1843 à 1847. L'histoire se passe dans un village du Trièves, qui se situe dans les Alpes françaises. L'ouvrage rassemble plusieurs témoignages sur des faits étranges en plein hiver, dans ce village isolé par sa situation et le froid. Marie Chazottes, une jeune bergère, disparaît sans laisser aucune trace derrière elle. Mais le village étant coupé du monde, personne n'a pu l'enlever. [...]
[...] Lui-même se considère ainsi : " je ne crois pas, moi, qu'un homme puisse être différent des autres hommes au point d'avoir des raisons totalement incompréhensibles. Il n'y a pas d'étrangers. Il n'y a pas d'étrangers En cela, il apparaît comme un observateur attentif de l'être humain, certes rigide et autoritaire, mais aussi perméable par son appétit de connaissance des autres. C'est cela même, d'une certaine manière, qui le conduira à sa perte. Plus ses terribles découvertes et instants de compréhension progressent, plus Langlois se replie sur lui-même et voit son espace privé se resserrer, inéluctablement. [...]
[...] Curieux, Frédéric escalade les branches et y découvre le cadavre d'une villageoise, mais aussi d'autres ossements de victimes. Il se dépêche de suivre l'individu à travers les collines. Sa filature le mène à Chichilianne, un bourg situé à une vingtaine de kilomètres de son village. Il découvre que l'homme s'appelle M.V. De retour au village, Frédéric transmet ses informations à Langlois, qui part sur les traces du criminel. Lorsqu'il le retrouve, dans sa demeure, il le tue en lui tirant dessus. [...]
[...] Mais le plus frappant, dans cette chronique, est que la monstruosité humaine n'est finalement pas réductible à des monstres humains ; en effet, Langlois comme le meurtrier sont des hommes lambdas, qui pourraient être nos voisins, nos proches, des hommes comme les autres tel que rappelé par l'auteur. Le monstrueux est dans le choix du divertissement, si l'on peut vraiment parler de choix. Le personnage du tueur, M.V, n'est désigné que par une lettre, ce qui lui donne une dimension universelle : il pourrait être n'importe quel être humain qui, poussé à bout par un vide terrifiant, en vient aux pires atrocités pour sortir de son ennui. [...]
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