Le titre simple et efficace de Regain n'est pas apparu tout de suite dans l'esprit de Giono. Plusieurs autres titres se sont d'abord présentés à lui : Printemps, Comme l'herbe, La Ronde de la faux et du regain, Vent(s) de printemps. La convergence de ces titres est intéressante car elle indique les thèmes qui comptaient le plus à ses yeux : le thème de l'harmonie de l'homme et de la nature, le thème du vent (un véritable personnage), le thème du renouveau de la vie.
Regain rassemble tous ces thèmes en y ajoutant le double avantage de la concision - un atout commercial - et de la poésie (...)
[...] Panturle a ramené le bonheur autour de lui : sa terre est généreuse et sa femme pleine de vie. Titre 1 A. Regain Le titre simple et efficace de Regain n'est pas apparu tout de suite dans l'esprit de Giono. Plusieurs autres titres se sont d'abord présentés à lui : Printemps, Comme l'herbe, La Ronde de la faux et du regain, Vent(s) de printemps. La convergence de ces titres est intéressante car elle indique les thèmes qui comptaient le plus à ses yeux : le thème de l'harmonie de l'homme et de la nature, le thème du vent (un véritable personnage), le thème du renouveau de la vie. [...]
[...] Son grand-père paternel sera le modèle du héros d'un de ses romans les plus célèbres, Le Hussard sur le toit. Giono est un lecteur précoce. Sa découverte de l'Odyssée à l'âge d'une dizaine d'années le marque profondément. Ses premiers modèles d'écriture seront Homère et Virgile. A 16 ans, des raisons financières l'obligent à arrêter ses études et à travailler en tant que petit employé de banque. Il commence déjà à écrire des poèmes. Dès 1913, il défend des idées antimilitaristes. [...]
[...] Giono, Paris, Hatier, coll. Profil d'une œuvre Anonyme, Jean Giono, [en ligne], http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Giono, page consultée le Anonyme, Regain (Film), [en ligne], http://fr.wikipedia.org/wiki/Regain_(film), page consultée le Anonyme, Regain Film de Marcel Pagnol, [en ligne], http://www.marcel- pagnol.com/film.php?id=17&lang=fr, page consultée le 17.04 .2009. [...]
[...] Ils ont montré qu'il n'y avait rien dans ces romans qui soit lié à l'antisémitisme, au racisme ou au nazisme ; que Giono a toujours été, au contraire, un homme engagé politiquement à gauche ; et qu'il était depuis sa jeunesse antimilitariste et pacifiste convaincu. D'ailleurs, dans les années 60-70, Regain, Colline ou Un de Baumugnes sont récupérés, à l'inverse, par les mouvements écologistes qui trouvent dans le retour à la terre encouragé par Giono un écho à leurs idées contestataires ! Aujourd'hui, les lecteurs de Giono ont pu prendre un peu de recul. Nous le verrons dans la partie Avis critique IX. Comparaison avec le film En 1937, Marcel Pagnol, qui était lui-même romancier, adapte Regain pour le cinéma. Le succès est extraordinaire. [...]
[...] Malgré tout, si Giono fait l'éloge des victoires de la culture sur la sauvagerie, il rejette violemment la civilisation citadine qu'il présente comme le modèle des dérives de la société occidentale moderne. Il faut dire que le roman n'est pas écrit à un moment banal de l'histoire européenne. Dans les années 30, la société occidentale vit une crise : les démocraties sont bouleversées par la perspective d'une nouvelle guerre, les totalitarismes (nazisme et stalinisme en tête) se développent. Face à cette logique de mort, Giono est persuadé que l'arrêt de la course à l'argent, l'abandon des villes oppressantes, la revalorisation de l'individu et l'écoute de la nature peuvent changer les choses. [...]
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