Ce livre est le journal intime d'un pasteur, composé de deux cahiers. Dans le premier, l'homme de foi introduit l'éducation d'une dénommée Gertrude ; dans le deuxième, il raconte les sentiments qu'il éprouvait pour elle.
Un jour, alors que le pasteur remontait de La Chaux-de-Fonds, une fille l'arrêta et l'amena dans une maison abandonnée au chevet d'une vieille femme qui venait de mourir. Le pasteur organisa l'inhumation et la cérémonie funèbre avec la servante qui l'avait entraîné jusqu'à cet endroit perdu.
(...)
[...] Ce respect du père démontre que Jacques est un garçon bien élevé et obéissant. Il contribua, avec Amélie, à créer une opposition à l'image du pasteur. Après que son père refusa de le laisser se marier avec Gertrude, il se rendit compte de la relation existante entre les deux êtres. Cependant, il ne put rien faire contre cet amour. Toutefois, je ne comprends pas pourquoi il se convertit avec Gertrude au catholicisme au moment où celle-ci réalisa qu'elle l'aimait, si ce n'est pour montrer une rupture envers l'image paternelle. [...]
[...] Néanmoins, il ne lui fit voir que le bien car il ne voulait pas la confronter au mal. C'est pourquoi il finit par devenir inconsciemment amoureux de Gertrude, ce que l'on peut déduire dès qu'il interdit à son fils d'épouser cette dernière. Malgré que ce soit Gertrude qui était aveugle au début, au fur et à mesure, ce fut le pasteur qui devint aveugle en ce qui concerne ses sentiments envers elle. Gertrude crut être amoureuse du pasteur car il fut la première personne à l'aimer. [...]
[...] Ensuite, le pasteur demanda si la vieille avait laissé un héritier. On lui montra alors une fille aveugle qui était accroupie dans un petit coin. C'était la nièce de la défunte dont le sort était scellé : n'ayant plus de famille, elle devait intégrer un hospice. À ce moment-là, le pasteur, pris d'une telle pitié pour cette pauvre créature, décida de l'amener chez lui. Il donna le nom de Gertrude à cette jeune fille, qui devait avoir à peu près une quinzaine d'années et qui ne savait pas parler car sa tante était atteinte de surdité et ne communiquait donc pas avec sa nièce. [...]
[...] Le pasteur commença à appliquer cette méthode avec succès. La petite apprit vite à marcher sans avoir peur de sortir dehors. En outre, elle commença à parler, et même à lire l'alphabet braille. Les premiers sourires de Gertrude firent très plaisir au pasteur. Un jour, il se rendit avec Gertrude à un concert à Neuchâtel où l'on jouait la Symphonie pastorale. Gertrude fut très heureuse d'assister au concert car le pasteur lui apprit à reconnaître les couleurs en les comparant à des sonorités. [...]
[...] Au début, le pasteur lui décrivait le monde autour pour que la jeune fille puisse imaginer à quoi il ressemblait. Après, l'homme de Dieu finit par l'inviter à le questionner pour qu'elle soit plus proche de lui. Gertrude dépassa bientôt son maître en lui posant des questions auxquelles il ne savait pas répondre, comme par exemple, à la page 30, où elle lui demanda pourquoi il n'y a que les oiseaux qui chantent. L'amour interdit Jacques ne put pas épouser Gertrude car son père lui interdit cet amour en disant à son fils que Gertrude était encore trop immature pour une déclaration d'amour. [...]
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