- Les Maheu : A l'opposé des autres familles, les Maheu ont peu de défauts. Maheu, la Maheude et Catherine (l'une de leurs filles) sont travailleurs, courageux et pleins de bon sens. Ils apparaissent à coté d'Étienne Lantier comme les héros positifs du roman.
[...] Il est ingénieur (École des Mines) et doit surtout son aisance à son riche mariage avec Mme Hennebeau, issue d'une famille d'industriels (filatures d'Arras). Contrairement à Deneulin qui analyse lucidement la situation, Mr Hennebeau apparaît souvent dépassé par la situation. Il se préoccupe surtout de ses déboires sentimentaux (Mme Hennebeau le trompe avec Négrel). C'est certainement elle qui apparaît comme le personnage le plus antipathique. Grande bourgeoise méprisante, elle ne se préoccupe que d'elle même et lors de la visite du coron vante outrageusement les bienfaits du patronat :"Elle s'indignait de l'ingratitude du peuple". Paul Négrel est un jeune ingénieur ambitieux mais courageux. [...]
[...] Les ouvriers sont souvent appelés par les bourgeois comme par le narrateur des "meurt-de -faim". Le narrateur a su ménager des parallélismes entre le lever chez les Maheu dans l'intérieur rudimentaire d'une maison de coron et celui de la famille Grégoire (en particulier en soulignant la différence entre le sort de Catherine et celui de Cécile). La description des intérieurs bourgeois confortables, voire cossus (salon des Grégoire, salle à manger des Hennebeau) donne à voir l'inégalité criante des situations. II) Trois familles bourgeoises : - Les Grégoire apparaissent comme des gens aisés et charitables, croyant faire le bien, mais campant sur leurs préjugés. [...]
[...] GERMINAL Deux mondes opposés : les mineurs et les bourgeois; deux mondes antithétiques et symétriques. Trois familles de mineurs : - Les Levaque : Lui est haveur ; elle, la maîtresse de leur logeur. Ils ont deux enfants : Bébert (12 ans) et Philomène (19 ans), maîtresse de Zacharie Maheu. Le père Levaque est un homme brutal, et peu intelligent (il embrouille tout chez les Hennebeau, lors de la réunion des délégués) tandis que la mère se fait remarquer par sa saleté. [...]
[...] le col." Veuf, il a deux filles cultivées : Lucie travaille le chant tandis que Jeanne fait des études aux Beaux-arts. Elles portent sur le monde ouvrier, et la marche des mineurs en colère un regard d'artiste. - Les Hennebeau : ils font pendants avec les Maheu. Ceux-ci ont accueilli Étienne Lantier, eux Paul Négrel, neveu de Mr Hennebeau. Ces deux jeunes gens se ressemblent d'ailleurs physiquement. Étienne Lantier : "très brun, joli homme, l'air fort malgré ses membres menus". [...]
[...] Il aime provoquer la peur des bourgeois (plaisanterie sur l'odeur du peuple, mais cède aussi à l'angoisse. Au total, on voit que les oppositions entre les jeunes femmes (Cécile, adulée et inconsciente / Catherine, exploitée, méprisée, à bout de force mais digne), entre les jeunes gens (Négrel, actif lucide mais cynique et individualiste / Étienne, idéaliste et courageux, mettant ses forces intellectuelles au service de la collectivité), les femmes d'âge mûr (Mme Hennebeau, coquette, égoïste et méprisante / La Maheude, généreuse, déterminée, s'éveillant à la réflexion sociale) font pencher notre sympathie vers les mineurs. [...]
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