Fiche de lecture de l'ouvrage d'Ernest Gellner. Elle résume en environ 7 pages, la pensée et la théorie de Gellner sur les rapports entre nations, nationalismes, état et idéologie. Elle répond à certaines questions importantes de l'analyse des nationalismes : quels sont-ils ? Comment peut-on les classer ? Quelles sont leurs relations avec les idéologies et surtout quel est leur avenir ? Cette fiche de lecture est idéale pour compléter un cours sur l'histoire des nations et des nationalismes.
[...] - Les deux catégories y ont accès. - Personne n'a accès à l'éducation. Enfin l'élément que le nationalisme considère comme essentiel c'est l'identité ou la différenciation des cultures. Les sociétés sont soit mono culturelles soit bi ou multiculturelles. Avec cette distinction unité ou dualité culturelle en plus des distinctions de pouvoir et d'éducation, on peut définir 8 possibilités différentes de sociétés (Gellner établit un tableau des différentes sociétés possibles (situation pré nationaliste atypique, typique, nationalisme de diaspora, nationalisme de type Habsbourg Cette typologie mène a certaines interprétations : par exemple l'interprétation faite par le marxisme qui réfléchit les conflits ethniques comme des conflits de classe par exemple. [...]
[...] Mais qu'arrive t il dans une société rassasiée et donc peu mobile ? L'auteur établit un parallèle avec l'ouvrage d'Aldous Huxley, Le Meilleur des Mondes dans lequel Huxley décrit une telle société. Dans ce type de société, les bases du nationalisme sont considérablement modifiées. Le moment fort du nationalisme survient lorsqu'il y a un écart d'intégration des populations dans la société industrielle (écart d'éducation, de richesses . Lorsque l'écart se réduit et que la ferveur nationaliste se calme cela ne signifie par pour autant que les minorités se portent mieux. [...]
[...] La période de transition vers l'industrialisme devait engendrer le nationalisme, une période alors soumise aux conflits et aux violences. L'industrialisation signifie d'abord : - l'explosion démographique - une urbanisation rapide - une migration de la main d'œuvre - la pénétration de communautés avant tournées sur elles même dans une économie globale. Par conséquent le système de communautés agraires tournées sur elle-même se trouve remplacé par un système nouveau avec des délimitations culturelles devenues instables. Il existe également un lien entre nationalisme, colonisation et décolonisation puisque la conquête de territoires ou leur perte a des effets directs sur l'honneur, le prestige national Il ne faut pas se focaliser sur les forces du nationalisme, mais plutôt sur ces faiblesses et sur ceux qui n'ont pas émergé. [...]
[...] Faut-il alors s'attendre à ce que les différences entre les cultures soient réduites à des différences de phonétiques et symboles linguistiques ? Gellner estime que dans une certaine mesure, cela se produit déjà dans certains lieux en prenant l'exemple de deux cadres d'une même société résidant dans deux pays différents : la seule différence culturelle entre eux est leur langue ! Si cette situation se généralisait, il y aurait un internationalisme extrême et les nationalismes n'auraient plus de raison d'être. Cependant, Gellner ne suit pas ce point de vue, suivant JF. [...]
[...] La nation se définit alors comme une théorie de la légitimité politique. D'ailleurs ne faisant un calcul de raison, on se rend compte que le nombre de nations potentielles et bien plus élevé que celui des états possibles. Il est donc impossible de satisfaire tous les nationalismes car une unité territoriale ne devient ethniquement homogène qu'en tuant, expulsant ou assimilant les non nationaux. Cela pose des questions dont la réponse paraît absurde, par exemple : jusqu'ou tolérer l'étranger dans la classe politique pour ne pas violer le principe de nationalité ? [...]
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