De septembre à novembre 1944, de Gaulle sillonne le pays, passe les troupes en revue ; partout, son impression est la même : "il y avait à mon égard, la même sorte de plébiscite" (p.22).
De Gaulle se sent légitime dans son action car, écrit-il : "La nation discernait, d'instinct, que dans le trouble où elle était plongée elle serait à la merci de l'anarchie, puis de la dictature, si je ne me trouvais pas là pour lui servir de guide et de centre de ralliement." (p.30) (...)
[...] Les attaques atomiques neutralisent le Japon et rouvrent à la France les portes de l'Asie. DESUNION De Gaulle fait encore une fois le constat d'une France très affaiblie : le tiers de sa richesse d'avant guerre a été anéanti ; morts hommes invalides sont à déplorer. Au début du XIXe siècle, la France était le pays le plus peuplé d'Europe, le plus fort, le plus riche du monde (p.282), mais le déclin démographique était entamé depuis longtemps. Une des premières mesures à mettre en place est l'aide aux familles grâce aux allocations familiales. [...]
[...] De Gaulle fait un portrait positif des vingt ministres de son gouvernement. Le 2 avril ont lieu à Paris les cérémonies préludant la victoire. La foule nombreuse semble dire au général : "Nous vous acclamons parce que vous êtes le pouvoir, la fermeté, la sécurité." (p.158) LA VICTOIRE Un des soucis essentiels de de Gaulle est que la France soit partie prenante dans la victoire. La 1ere armée française progresse vers Belfort puis l'Alsace ; de Gaulle tient particulièrement à ce que ce soit elle, sous les ordres de Leclerc, qui libère Strasbourg, lieu hautement symbolique dans la lutte contre l'Allemagne nazie. [...]
[...] De Gaulle ne voulant pas reconnaître le Comité de libération polonais, dit gouvernement de Lublin, le pacte franco-russe est momentanément menacé. A son retour à Paris, de Gaulle reçoit l'approbation pour son action à Moscou, concernant le pacte franco-russe qui consiste à ne pas signer de paix séparée avec l'Allemagne, et à prendre des mesures communes en cas de nouvelle menace allemande. Roosevelt envoie un envoyé spécial à Paris, M. Hopkins à la fois ami personnel du président américain et diplomate. [...]
[...] De Gaulle est invité à Washington, par le nouveau président américain, Truman, avec qui ont lieu des échanges fructueux. De Gaulle souligne la prospérité de l'Amérique et le bon accueil du peuple américain. De cette rencontre avec Truman naît la commission franco-anglo-américaine qui fixe le sort de la Ruhr et de l'exploitation de son charbon dont une bonne partie reviendra à la France. Peu de temps après, ont lieu les bombardements de Hiroshima et Nagasaki. De Gaulle exprime sa frayeur face à l'épouvantable utilisation du génie humain. [...]
[...] Dans cette France où tout manque, c'est le retour de milliers de prisonniers qu'il est souvent difficile d'accueillir et de réintégrer comme il le faudrait. Les communistes exploitent toutes les occasions et déclenchent une manifestation d'anciens prisonniers mécontents du sort qui leur est fait (p.291). Des mesures économiques et financières sont prises, notamment l'échange des bons du trésor qui permet d'évaluer le patrimoine des Français, et l'institution d'un impôt de solidarité sur les possessions (p.296). Le procès de Pétain se déroule sans remous, mais c'est un procès partisan où la véritable faute du maréchal n'est pas jugée. [...]
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