Dans ses oeuvres, il s'est intéressé notamment au cas de l'économie française, mais aussi au cas américain ou encore aux grandes puissances en général dans son ?uvre La Triade dans la nouvelle économie mondiale. Dans Le modèle français depuis 1945, qui sera l'objet de notre compte rendu, il s'intéresse donc plus particulièrement au modèle français, en tachant de répondre à de multiples questions : peut-on parler de spécificités du cas français ? Y-a-t-il une certaine homogénéité qui en face un modèle à suivre ? N'y a-t-il pas plusieurs modèles ? (...)
[...] Le premier âge pourrait être symbolisé par le Colbertisme (intervention de l'Etat dans l'économie et notamment dans l'industrie par la création par exemple de manufactures) et par l'expansionnisme, de l'an 1000 au début de la IIIème République (1875 donc). Le second âge est marqué par la Révolution, et toujours un interventionnisme. L'éducation devient une préoccupation importante. En revanche, le protectionnisme renforcé sous Méline, affaiblit quelque peu l'économie. Enfin, la France apparait alors comme un pays ou il fait bon vivre. Mais à partir de 1945, on a un retournement. [...]
[...] L'ouverture est le signe de la modernisation, elle s'opère essentiellement dans les années 1957-8. De Gaulle voulait à la fois l'indépendance politique et l'ouverture économique. La concentration quant à elle touche d'abord le secteur industriel puis s'étend au secteur agricole, ce qui permet à la France de se moderniser rapidement. La spécialisation va de pair avec la concentration et est encouragée par l'Etat. L'Etat est très impliqué mais des déséquilibres se développent entre régions, mais aussi dans la population active. [...]
[...] La concertation chère au modèle tend à disparaitre, il devient un outil au service d'intérêts particuliers. Le modèle risque de dégénérer en clientélisme, du fait de l'affaiblissement de l'Etat et seuls les groupes de pression peuvent soutenir le modèle. Il reste en fait du modèle la notion de droits acquis Va-t-il rebondir ? Surement puisqu'il est très ancien et des réformes semblant pouvoir être menées (réforme des retraites en 2005). Pour reprendre l'auteur, on peut se demander si une quatrième page du modèle est possible ? [...]
[...] Le culte du petit vient notamment du fait que la France est essentiellement un pays de PME (Petite et Moyenne entreprise). Ce retard s'expliquerait par 3 chocs pour la France : la Première Guerre mondiale, la crise et la Seconde Guerre mondiale. La France doit donc se moderniser et les entreprises n'ont semble-t-il ni les moyens ni l'envie de le faire. Ce rôle reviendrait donc légitimement à l'Etat, qui en a en tout cas la capacité. L'Etat s'inspire alors des modèles des deux grands vainqueurs : les Etats Unis et l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS). [...]
[...] Pompidou refuse le schéma du champion national préférant celui du duopole. Son refus de réévaluer le franc en 1971 (il avait dévalué en 1969), entraine une forte inflation, qui atteint presque 14% en 1974. Si l'on admet que cette période (jusqu'en 1973), avec ces de croissance annuelle, et un faible taux de chômage, mérite son nom de Belle époque on peut se demander si le modèle ne va pas vers la facilité. En 1973, le décès de Pompidou entraine l'élection de Valérie Giscard d'Estaing, avec Chirac comme premier ministre puis Raymond Barre en 1976. [...]
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