Gargantua, Rabelais, Chapitre 41 Gargantua, Commentaire de texte
Le chapitre 40 de Gargantua était centré sur Frère Jean, différent des autres moines : il y était présenté comme utile à la société. Rabelais le décrivait pourvu d'un nez exceptionnel, signe de son amour du vin et de ses capacités sexuelles. Au chapitre 41, les propos de table sont abandonnés et si le dialogue existe encore, il est encadré par du récit, avec, au centre, une fois encore, l'anticonformiste Frère Jean. Son portrait est ainsi complété. Il s'y montre toujours amateur de vin, gestionnaire original du temps et des ouvrages religieux. Une nouveauté : celui qui se battait seulement avec le bâton de la croix est maintenant équipé de façon habituelle, devenant un soldat.
[...] Parce qu'il est moine, Frère Jean parle du vin en utilisant le latin, mais il le détourne. Il en va de même pour un objet et pour l'organisation de la vie monacale. La religion du moine Un bréviaire pour l'ébriété En guise de bréviaire, Frère Jean utilise un flacon en cuir, qui, précisément, en épouse la forme. C'est déjà une dive bouteille : « [ . ] je m'en vais après mon tiroir [apéritif]. ~ Quel tiroir (dit Gargantua) entendez-vous [de quel tiroir voulez-vous parler] ? ~ Mon bréviaire (dit le moine) [ . [...]
[...] Gargantua, chapitre 41 - François Rabelais (1534) Le chapitre 40 de Gargantua était centré sur Frère Jean, différent des autres moines : il y était présenté comme utile à la société. Rabelais le décrivait pourvu d'un nez exceptionnel, signe de son amour du vin et de ses capacités sexuelles. Au chapitre 41, les propos de table sont abandonnés et si le dialogue existe encore, il est encadré par du récit, avec, au centre, une fois encore, l'anticonformiste Frère Jean. Son portrait est ainsi complété. [...]
[...] La stratégie militaire est au service de la stratégie narrative. [...]
[...] » Dans ce chapitre XLI de Gargantua, ce bréviaire particulier permet de montrer que Frère Jean ne se comporte pas de façon orthodoxe. On le voit également à la façon dont il considère les psaumes. Sermons et sommeil En effet, les sermons, tout comme la prière, produisent un effet somnifère sur le moine : « ~ Je ne dors jamais bien à mon aise, sinon quand je suis au sermon ou quand je prie Dieu. » L'aveu n'est pas surprenant quand on se souvient qu'au chapitre précédent Gargantua critiquait la récitation mécanique et sans intelligence des psaumes. [...]
[...] Cette fois, ce n'est plus le narrateur qui s'exprime. Il s'agit d'un autoportrait : « A l'usage (dit le moine) de Fécamp, à trois psaumes et trois leçons [ . ] ». La critique s'est interrogée sur le choix de la ville de Fécamp, où se trouvait une abbaye de bénédictins, l'ordre qu'a choisi le moine Rabelais après la décevante expérience des Franciscains. L'explication donnée par Jean Plattard, Fécamp = « fais quand », est préférable à celle de Mireille Huchon (qui cite Jacques Pons) : il faudrait entendre dans ce toponyme le participe présent de « déféquer ». [...]
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