L'essai Les mensonges de l'économie, apporte une sorte de vérité du monde économique moderne, Galbraith présente les mensonges divulgués en toute légalité et de manière innocente jouant un rôle certain dans la vie privée et le discours public. L'innocent mensonge n'engendre aucun sentiment de culpabilité ni de responsabilité pour les hautes sphères, au contraire il favorise puissamment les intérêts privés, individuels et collectifs. C'est un outil aux mains des citoyens les plus influents par leur fortune, leur maîtrise du verbe et leur poids politique et donc ils obtiennent la respectabilité et l'autorité d'un savoir de base. À quel niveau ces mensonges sont-ils perceptibles ?
[...] En 1963, il démissionne pour reprendre ses cours à Harvard. Il aura été conseiller tous les présidents démocrates, de Franklin D. Roosevelt à Bill Clinton, il est le plus connu des militants «libéraux» (de gauche) américains, président de l'Ada (Americans for Democratic Action, l'un des organismes les plus influents de la gauche américaine). Il n'aura eu de cesse de défendre l'importance de l'intervention de l'État dans le domaine social et de dénoncer les excès du capitalisme et de la société de consommation. [...]
[...] L'entreprise privée utilise l'expression management pour se différencier d'une administration avec sa bureaucratie, c'est un terme qui lui convient mieux, et donne un aspect plus professionnel. Les membres de la structure managériale se sentent pas bureaucrates d'une administration où la prise de décision, délais et incompétente sont jugés normaux à la différence dans les entreprises privées par le management. Les Sociétés Anonymes contrôlées par les directeurs est le cœur du système économique modernes. Les PME sont au service du consommateur, ce sont des entreprises dans la technologie et la finance où l'autorité appartient à son fondateur. [...]
[...] Ce qui permet à la grande entreprise de modeler la demande conformément à ses plans de production. Selon lui, l'accroissement de la production ne se traduit pas plus par une amélioration de la qualité de la vie : il ne faut plus confondre la possession de biens matériels et le bonheur. Il faut rétablir ce qu'il appelle un équilibre social ; et pour atteindre cet objectif, il envisage une extension des pouvoirs de l'état. C'est dans cette perspective qu'il réexamine la crise des années 1930, avec The Great Crash : (La Crise économique de 1929), en fournissant une interprétation qu'il resitue d'emblée non seulement dans son contexte général, mais dans celui de l'évolution structurelle de l'économie américaine. [...]
[...] Galbraith aura marqué son siècle. Même si son indépendance vis à vis de modèles économiques jugés trop théoriques, son originalité ainsi que son sens du comique ont bouleversé quelque peu la tradition, Galbraith a su souligner des questions et des problèmes souvent ignorés par les économistes. Parmi les autres écrits que l'on doit à Galbraith, il faut noter : Theory of Price Control ; Economics and the Art of Controversy ; Market Structure and Stabilisation Policy ; Journey to Poland and Yugoslavia, 1959; Ambassador's Journal (Journal d'un ambassadeur), etc. [...]
[...] La dénonciation faite de la culture du travail, que Galbraith perçoit littéralement comme une obscénité, étant données les disparités considérables existantes dans le cadre sa rémunération. L'auteur s'étonne que de telles valeurs puissent être prônées quand le travail le plus laborieux fait l'objet d'une contrepartie salariale inversement proportionnelle. Pour tout le monde l'augmentation du «produit intérieur brut» (PIB) est bon signe pour un pays mais le professeur J.K.Galbraith souligne que la population (consommateur) sert sans le savoir les intérêts des chefs d'entreprise: l'indicateur mesure la santé de la production, pas celle de leur finances et encore moins celle de leur enfants. [...]
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