Ce recueil est composé de morceaux choisis provenant des oeuvres du philosophe et poète, Friedrich Nietzsche. Avant une explication sommaire de ce travail, un rappel succinct du parcours de ce penseur majeur du 19ème siècle s'impose.
« Friedrich Wilhelm Nietzsche, philosophe et poète allemand né le 15 octobre 1844 à Röcken, en Saxe, et mort le 25 août 1900 à Weimar, en Allemagne. L'oeuvre de Nietzsche est essentiellement une critique de la culture occidentale moderne et de l'ensemble de ses valeurs. Issu d'une famille de pasteurs, Friedrich Nietzsche fût peu reconnu de son vivant, son influence a été et demeure importante sur la philosophie contemporaine de tendance continentale. Professeur de philologie à l'Université de Bâle dès l'âge de 24 ans, il obtient un congé en 1879 pour raison de santé. Les dix années suivantes, il publie à un rythme rapide ses oeuvres majeures. En 1889, il publie son dernier ouvrage 'Ecce homo', où domine le sentiment de joie. Il vivra encore onze années dans la démence. »
Cet ouvrage est une compilation et une classification des multiples idées développées par l'auteur. De ce recueil est exempt plusieurs points de réflexions omniprésents tout au long des oeuvres Nietzschéenne (jugés anachroniques ou ayant un intérêt moindre), critique du christianisme, de la société allemande, de ses pairs...
Les morceaux choisis sont organisés de façon à suivre une progression logique.
Le travail suivant n'a aucunement la prétention d'apporter une amélioration quelconque à l'oeuvre de l'auteur, il n'est composé d'ailleurs d'aucune idées supplémentaires ou novatrices, il développe en revanche, un cheminement inédit quant à la disposition des écrits du philosophe.
[...] combien ce doit être pénible pour eux de «bien penser»! La gracieuse bête humaine a l'air de perdre chaque fois sa bonne humeur quand elle se met à bien penser; elle devient sérieuse ! Et, partout où il y a rires et joies, la pensée ne vaut rien : c'est là le préjugé de cette bête sérieuse contre tout gai savoir Eh bien! Montrons que c'est là un préjugé! 15. Il faut apprendre à aimer Voilà ce qui nous arrive en musique : il faut d'abord apprendre à entendre en général, un thème ou un motif, il faut le percevoir, le distinguer, l'isoler et le limiter en une vie propre; puis il faut un effort et de la bonne volonté pour le supporter, malgré son étrangeté, pour exercer de la patience à l'égard de son aspect et de son expression, de la charité pour son étrangeté : - enfin arrive le moment où nous nous sommes habitués à lui, où nous l'attendons, où nous pressentons qu'il nous manquerait s'il faisait défaut; et maintenant il continue à exercer sa contrainte et son charme et ne cesse point que nous n'en soyons devenus les amants humbles et ravis, qui ne veulent rien de mieux au monde que ce motif et encore ce motif. [...]
[...] L'affection noble doit se compliquer d'une maladie de la raison. - La nature vulgaire se distingue par le fait qu'elle garde sans cesse son avantage en vue et que cette préoccupation du but et de l'avantage est elle- même plus forte que l'instinct : ne pas se laisser entraîner par son instinct à des actes qui ne répondent pas à un but - c'est là leur sagesse et le sentiment de leur dignité. Comparée à la nature vulgaire, la nature supérieure est la plus déraisonnable - car l'homme noble, généreux, celui qui se sacrifie, succombe en effet à ses instincts, et, dans ses meilleurs moments, sa raison fait une pause Ennemis secrets Pouvoir entretenir un ennemi secret, c'est là un luxe pour lequel la moralité des esprits même les plus nobles n'est généralement pas assez riche O Voltaire ! [...]
[...] Lenteur Les lambins de la connaissance se figurent que la lenteur lui est indispensable. 11. Trahison du secret Attention ! Il n'y a rien que nous aimions autant faire connaître aux autres que le sceau du secret sans oublier ce qu'il y a dessous Médiation Celui qui veut servir de médiateur entre deux penseurs en reçoit la marque de la médiocrité ; il n'a pas d'œil pour voir ce qui est unique ; rapprochements et nivellement sont le propre des yeux faibles Tromperie Son esprit a de mauvaises manières, il est précipité et ne fait que bégayer d'impatience : c'est pourquoi on se doute à peine de l'âme qui est la sienne, une âme à longue haleine et à large poitrine Empathie Nous disons avec simplicité les choses les plus fortes, en admettant qu'il y ait autour de nous des hommes qui ont foi en notre force : un tel entourage élève vers la simplicité du style Les méfiants parlent emphatiquement ; les méfiants rendent emphatique La décadence Choisir instinctivement ce qui est nuisible, se laisser séduire par des motifs désintéressés voilà presque la formule de la décadence*. [...]
[...] l'homme devrait être fait autrement L'individu, quelle que soit la façon de le considérer, fait partie de la fatalité, il est une loi de plus, une nécessité de plus pour tout ce qui est à venir. Lui dire : Change ta nature ! ce serait souhaiter la transformation de tout, même une transformation en arrière . La morale, pour peu qu'elle condamne est, par soi-même, et non pas par égard pour la vie, une erreur spécifique qu'il ne faut pas prendre en pitié, une idiosyncrasie de dégénérés qui a fait immensément de mal ! . [...]
[...] Âmes délicates Une âme délicate est gênée de savoir qu'on lui doit des remerciements, une âme grossière, de savoir qu'elle en doit Valeur Ce qui se paie n'a guère de valeur ; voilà la croyance que je cracherai au visage des esprits mercantiles Exception Il y a quelque chose à dire en faveur de l'exception, pourvu qu'elle ne veuille jamais devenir la règle. II. FEMMES ET HOMMES Quand l'amour et la haine ne sont pas de la partie, la femme joue médiocrement. 1. [...]
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