Dans cette analyse du Grand Meaulnes, nous allons ici traiter l'espace dans lequel se déroule l'histoire (similitudes avec la vie de l'auteur, liste des espaces imaginaires et des espaces réels du récit, conditions dans lesquelles Meaulnes a découvert le domaine, etc.).
[...] Troisième partie : François découvre le domaine des Sablonnières et se rend chez son oncle Florentin : celui-ci lui apprend qu'Yvonne n'est pas mariée et invite la jeune fille, Augustin et François à une fête. François rend visite à la tante Moinel avant d'annoncer la grande nouvelle à Augustin. A la fête, Augustin rencontre la jeune fille qu'il demande en mariage après la fête. Le lendemain des noces, appelé par Frantz, Augustin qui file le parfait amour avec Yvonne, part avec lui pour un long voyage, en quête de la fiancée disparue. François console Yvonne qui, après la naissance d'une petite fille, meurt d'une embolie. Son père décédera peu de temps après. [...]
[...] Il a toujours regretté d'avoir quitté sa région du Cher où il est né. Il est né à La Chapelle-d'Angillon et à cinq ans, ses parents ont été nommés instituteurs à Epineuil-le-Fleuriel et il a du les suivre. Il l'a toujours regretté et François, comme l'auteur, s'ennuyait à Sainte-Agathe (qui est en fait Epineuil-le-Fleuriel). Malgré cela, Alain-Fournier a eu une enfance heureuse. Le Grand Meaulnes est un très beau classique, écrit par un auteur qui est mort trop jeune et qui aurait pu nous écrire d'autres romans à la hauteur du premier. [...]
[...] Les chasseurs remplacent les enfants, le bonheur n'a plus de place. Le domaine des Sablonnières a été remplacé par la maison des Sablonnières. On remarque ici la chute de la famille. Conclusion sur le domaine : Tout au long de l'ouvrage, le domaine se transforme : il passe de demeure enchantée à une simple demeure comme les autres. La description de Meaulnes n'est pas du tout la même que celle des autres. On se demande même si Meaulnes n'a pas rêvé. [...]
[...] De même, l'histoire se déroule dans le Cher qui est une région connue du lecteur et qui installe le roman dans une réalité géographique et non pas dans un espace de pure invention. Bien sûr, les lieux décrits dans le Grand Meaulnes ne sont pas tous réels. Si on cherche sur une carte le village de Sainte-Agathe, on ne le trouvera pas car il n'existe pas mais en prêtant un peu son attention, on remarque que ce village diffère très peu d'Epineuil-le-Fleuriel où vécut Alain- Fournier dans la maison-école. Plusieurs noms de villages de l'oeuvre ont été puisés dans l'environnement d'Epineuil-le-Fleuriel. [...]
[...] Meaulnes a hérité des caractéristiques aventurières de l'auteur tandis que François, lui a hérité de l'environnement de l'auteur à savoir la maison-école, le père instituteur, la région dans laquelle il vit Frantz, lui, n'est autre que l'incarnation de son désir d'évasion et de sa rêverie romanesque. L'impossible amour de Meaulnes pour Yvonne, qui connaît une fin tragique, transpose l'émerveillement et l'amour d'Alain-Fournier pour Yvonne de Quiévrecourt. Le rêve et le merveilleux ont une place importante dans ce récit. Le récit ne se termine pas vraiment et laisse place à l'imagination du lecteur. Le lecteur doit lui-même imaginer ce qui va se passer pour Meaulnes et sa fille. [...]
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