La fortune des Rougon, Emile Zola, coup d'Etat de Napoléon III, foule révolutionnaire, révolte républicaine
Dans le début de La Fortune des Rougon (le premier tome de la série des Rougon-Macquart), Zola nous peint la foule révolutionnaire qui marche contre le coup d'Etat de Napoléon III qui a mis fin à la IInde République. Comment est dépeinte cette révolte?
Zola montre ici une révolte républicaine. Ce n'est pas la révolte de quelques hommes isolés, mais de tout un peuple. L'accent est donc mis sur la collectivité, jamais les personnages ne sont décrits isolément, c'est le peuple qui est décrit, le peuple qui par définition est nombreux. On note ainsi ces "quelques milliers d'hommes" (ligne 2), les "flots vivants", les "masses noires".
[...] En réalité la campagne est sans vie et sans alliés, le paysage est dit être celui d'une "paix morte et glacée" : sans doute la paix à venir, celle de la répression dans le sang par Napoléon III. Conclusion: Zola nous dépeint de manière admirative cette foule révolutionnaire. On note l'entrelacement de la nature et de la foule humaine: la nature devient une force révolutionnaire qui chante, les révolutionnaires eux mêmes deviennent nature (chant, tempête). Ainsi, c'est le monde entier qui marche vers la révolution. La défaite n'en sera que plus absurde et plus cruelle. [...]
[...] Tout devient plus grand, plus fort et plus dramatique dans ce texte. Ainsi, les révolutionnaires,d e simples hommes deviennent des "géants", leurs trompettes sont "monstrueuses". De même, il y a un effet d'amplification du chant qui va "à tous les coins de la vallée", le chant se répète "à tous les échos" (effet de dramatisation du déterminant). Lorsque Zola décrit la façon dont la nature répercute le chant révolutionnaire, la phrase ce fait plus longue "Alors ce ne fut plus seulement la bande qui chanta": la série d'énumérations montre encore une fois le mouvement d'amplification. [...]
[...] Cependant cette narration est le point de vue d'un personnage, Silvère, jeune et naïf. D'autres éléments peuvent contrebalancer ce point de vue. Les signes avant-coureurs de la défaite? Dès la première ligne, on peut se questionner sur l'oxymore "terriblement grandiose". Que veut dire cet adverbe "terriblement" qui semble contrebalancer la portée positive de l'adjectif "grandiose"? Peut être que cette foule grandiose va être confrontée à une issue tragique, terrible: la mort. De plus, la foule a l'illusion d'être nombreuse, de part les nombreux échos. [...]
[...] La fortune des Rougon, chapitre Emile Zola La révolte républicaine. Introduction: Dans le début de La Fortune des Rougon (le premier tome de la série des Rougon-Macquart), Zola nous peint la foule révolutionnaire qui marche contre le coup d'Etat de Napoléon III qui a mis fin à la IInde République. Comment est dépeinte cette révolte? La révolte d'un peuple: la description de la foule L'insistance sur le nombre Zola montre ici une révolte républicaine. Ce n'est pas la révolte de quelques hommes isolés, mais de tout un peuple. [...]
[...] On note que le chant est repris : "il n'y avait pas un trou de ténèbres où des hommes cachés ne parussent reprendre chaque refrain avec une colère plus haute". La foule est toujours plus grande, le chant toujours repris, le mouvement est "irrésistible". Cette description de la masse est épique (registre épique: registre de bataille, de guerre). C'est un peuple révolutionnaire qui est en marche, prêt à tout emporter sur son passage. II/ Une description épique Mouvements d'agrandissement et de dramatisation Représenter un combat, une bataille, une guerre s'accompagne d'effets de dramatisation, d'agrandissement, pour donner véritablement un souffle épique à la scène. [...]
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