Le XIXème siècle, en Occident, c'est le coeur de la Révolution industrielle, c'est aussi l'époque ou la société modifie radicalement son échelle des valeurs : elle était fondée sur la hiérarchie des ordres (fondés sur des principes juridiques) elle repose désormais sur le profit et l'utilité sociale. Le travail (au sens où il est effort) devient une valeur fondamentale et implique de nouvelles hiérarchies (...)
[...] FICHE DE LECTURE Références : Titre : Le travail au XIXème siècle. Auteur : Claude Fohlen. Date de parution : 1979. Collection : Que sais-je ? Editeur : Presses universitaires de France. Nombre de pages : 128 pages. Présentation : Auteur : Claude Fohlen est aujourd'hui professeur à l'Université de Paris I ; d'abord chercheur spécialiste de la Révolution industrielle, il est devenu l'un des principaux spécialistes de l'histoire de l'Amérique du Nord. Domaine d'étude : histoire économique et sociale contemporaine. [...]
[...] Ces évolutions sont nettes dans le textile et la métallurgie. Ce sont des industries motrices capables, par leurs besoins en amont et de leurs débouchés vers l'aval de provoquer des effets d'entraînements sur d'autres activités. La clé réside dans le développement de la machine à vapeur, avec sa source, le charbon. L'environnement du travail se structure autour de la machine qui démultiplie la puissance productive du travail (la productivité). Le travail se spécialise, il s'organise autour de tâches simplifiées et répétitives. [...]
[...] Enfin, les industriels et les ingénieurs sont indispensables à la mise en œuvre des progrès par leur esprit d'entreprise et d'innovation. Conclusion : Cet ouvrage met en perspective l'évolution du travail sur une période clé de l'essor industriel, l'âge du charbon et de la vapeur, mais cette étude doit utilement être complétée par les premiers éléments de cette évolution au XVIIIe siècle et surtout par son aboutissement que constitue l'Organisation scientifique du travail de F. W. Taylor et de ses formes fordistes. [...]
[...] Le temps de travail s'allonge alors et s'intensifie y compris pour les femmes et les enfants. Au début du XIXe, la machine est souvent perçue comme l'ennemie notamment pour le chômage qu'elle pouvait susciter : des bandes s'organisent et brisent des machines (c'est le luddisme du nom de Ludd un des principaux chefs de groupe), mais ces réactions violentes ne persistent pas parce que l'ouvrier prend conscience de l'irréversibilité des progrès et/ou des avantages des nouvelles formes de travail. Par ailleurs le travail s'organise simultanément de deux façons : par concentration dans les usines et par dispersion à domicile. [...]
[...] Ces évolutions du travail industriel s'accompagnent (et sont permises par) des mutations dans la sphère agricole (cultures nouvelles, progrès de l'outillage, de la monoculture Le progrès technique modifie le travail agricole et sa productivité : cela libère des bras pour les activités industrielles. L'évolution du travail agricole est surtout marquée par la fin de ses formes féodales dans la seconde moitié du siècle : le travail à mi-fruit en France, les tenanciers en Angleterre, les serfs en Russie, les esclaves aux Etats-Unis, le travail forcé dans les colonies. La sphère des services connaît aussi des évolutions induites par l'émergence de besoins nouveaux. Le travail médical conquiert sa noblesse par les progrès scientifiques. Les banquiers deviennent indispensables pour assurer la disponibilité des capitaux. [...]
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