Les fleurs du Mal, Charles Baudelaire, Causeries, poésie française, triomphe de la Beauté
Charles Baudelaire, célèbre poète du XIXe siècle, occupe une place primordiale dans la poésie française. A la croisée des genres, il s'inspire à la fois du symbolisme, du classicisme et du romantisme.
Dans ce poème nommé « Causerie », extrait du recueil Les fleurs du Mal, l'auteur semble être déchiré entre le Spleen, force dévastatrice, et sa quête de l'Idéal. On remarque d'ailleurs que ce poème est un sonnet, construit avec des alexandrins, des rimes croisées et suivies, qui sont suffisantes et à la fois masculines et féminines.
[...] Aussi, l'auteur évoque que la Beauté dispose de redoutables atouts comme des yeux de feu, brillant comme des fêtes Les termes utilisés ont une connotation à la fois négative puisque l'on peut penser que le feu est dangereux, dès que l'on s'en approche trop, autant que la Beauté, mais l'adjectif brillant laisse croire à une connotation plus joyeuse. La Beauté brille ainsi par son excellence. En outre, on aperçoit la fatalité de la Beauté, par ce qu'elle laisse à sa victime le souvenir cuisant de son limon amer L'amertume démontre le mal être de l'auteur. [...]
[...] Dans cet extrait, le poète se plaît de sa défaite puisqu'il indique une forme de soumission tu le veux mais aussi avec l'utilisation par le poète d'un impératif visant à inciter l'adversaire à continuer le combat et aller jusqu'au bout «calcine ces lambeaux On se demande alors si cette épopée héroïque vise à mourir pour la Beauté ou alors, plus simplement pour la poésie ? Pour conclure, c'est à travers un discours élégiaque que Baudelaire nous fait part de sa souffrance causée par la fatalité de l'amour. En effet, celui-ci s'est laissé submergé par cette force, qui le dépasse. Nous retrouvons une forme poétique qui est courant dans les Fleurs du Mal, ce qui marque le besoin du poète de se confier. [...]
[...] En ce qui concerne l'emploi des rimes, on peut observer l'opposition de celles-ci à certaines reprises, par exemple rose/morose de toute évidence ce sont deux termes à connotation opposée, l'un symbolise la gaieté, la joie et l'autre évoque la mélancolie, l'amertume. Pour finir, on remarque une assonance en et une alitération en à la lecture, qui sont marquantes, tout comme au vers 7 avec l'assonance en qui viennent mettre en évidence l'impact des mots qui sont utilisés par l'auteur. Le consentement du poète à la défaite. [...]
[...] De plus, il est possible de souligner une sorte de proximité, qui s'établit tout au long du poème, entre l'auteur et la femme, incarnation de la Beauté. Qui plus est, l'utilisation du vouvoiement au départ, laisse place à une complicité, du moins à une proximité, qui explique le passage au tutoiement ta, tu, tes Mais ceci est de courte durée, puisque l'auteur ne tarde pas à montrer la fatalité de cette Beauté, qui créer de vrais ravages. La dualité de l'amour. De plus, on peut dire que l'amour se révèle être trompeur, du fait de sa double réalité. [...]
[...] Dans cet extrait, la femme apparaît donc comme totalement néfaste, elle est celle qui est responsable de la douleur et du malheur du poète. Pour cela, Baudelaire met en évidence le champ lexical du corps humain griffe/dent/cœur/cheveux pour montrer un effet de totalité, ce sont toutes les parties du corps qui sont touchées. Les sens sont ainsi très présents dans l'œuvre. II) L'implication de Baudelaire : une épopée héroïque. Le triomphe de la Beauté. On peut évoquer le fait que s'il est autant impliqué dans cette histoire, c'est parce qu'il s'identifie comme étant la victime de la Beauté. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture