Dans le cadre d'un exercice de français, nous avons réalisé un article de journal qui a pour but de présenter l'auteur des Fleurs du Mal et ses thématiques essentielles. Nous expliquerons chaque thématique des poèmes choisis, et nous tacherons de convaincre le lecteur de la modernité poétique de Baudelaire et de la complexité de l'artiste.
[...] « Remords posthume » évoque la décomposition des corps, et l'irruption d'objets en rapport avec la mort. Or le poète a la capacité de faire de la mort une amie, d'immortaliser la femme, et de transmuer cette réalité en art. « Une Charogne » s'adresse à la femme aimée, à la deuxième personne du pluriel : « vous ». Il emploie les expressions « mon âme » ou « ma beauté », « étoile de mes yeux, soleil de ma nature », « mon ange et ma passion ». [...]
[...] Charles Baudelaire (1821-1867), c'est d'abord un petit garçon qui perdit son père à l'âge de cinq ans. Il voua à sa mère un attachement si fort qu'il en détesta le second mari de celle-ci, le chef de bataillon Aupick. Plus tard, à Paris, les frasques du jeune homme, certes brillant, mais aussi provocateur et débauché, s'affichant volontiers comme dandy, conduisirent le couple à faire embarquer celui-ci en 1841 sur un bateau en partance pour les Indes, contrée où il ne parviendra jamais, s'arrêtant à l'île Bourbon. [...]
[...] Dans « Le Balcon », il est pour la première fois en proie au temps, destructeur d'idéal. Dans « Le Mort joyeux », « La Cloche fêlée », « Obsession » et « L'Horloge », le Spleen se fait de plus en plus effrayant, et le poète est obsédé par la perte d'inspiration, la mort et la maladie. Le poète, qui est avide de conquérir l'idéal, définit ce qu'il se propose d'atteindre dans « Correspondances » et dans « Les Phares », un paradis splendide, mais perdu, qu'il évoque dans « La Vie antérieure ». [...]
[...] Après Les Fleurs du mal, il renvoie à une sorte de mal-être du corps et de l'esprit, d'état dépressif, voire de désespoir. Dans l'ensemble de poèmes intitulés « Spleen », pour évoquer un monde hostile, un monde de la fermeture, le poète utilise l'image obsédante de la prison et exprime la hantise du caveau. Deux métaphores associent le « ciel » à un lourd « couvercle », et la terre à un « cachot ». Le poète se présente comme privé d'inspiration, ce qu'il exprime avec la métaphore du « cimetière » en particulier. [...]
[...] Il présente le corps humain en décomposition, la mort dans son aspect le plus cru et le plus répugnant. C'est avec de tels poèmes que Baudelaire nous montre l'extrême modernité de sa poésie, et qu'il préfigure les poètes du XXème siècle. Certes, une « charogne », ce n'est pas ce qu'il y a de plus beau, c'est même vraiment répugnant, mais le poète, opérant une véritable alchimie, en fait un beau poème. « Tu m'as donné ta boue, et j'en ai fait de l'or », écrit-il. [...]
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