Lʼintroduction que nous propose Jacques Roubaud constitue une mise en contexte de la période historique quʼil s'apprête à aborder. En effet, lʼart des troubadours nʼest pas seulement un chant que lʼon peut étudier de façon théorique en sʼappuyant sur une simple étude stylistique, il faut s'imprégner dʼune ambiance où nous sommes introduits dès les premiers mots : «Printemps, oiseaux, nouveau, le chant qui commence». Il faut imaginer des paysages (p 8) : « Entre le Rhône et Vence, entre la mer et la Durance. Le paysage, les vents, ces denrées de lʼoeil et du chant que sont les pins, les cyprès, les vignes, les oliviers, les amandiers, les herbes, certaines couleurs de pierres, la mer», des lieux (p9) : «LʼAude [...], dans sa partie méditerranéenne, et éloignée de la mer, lʼouest des Corbières, la frange sud de la montagne Noire» des odeurs (p9) : « les essences végétales qui font le parfum sous-jacent aux rimes rares des troubadours », un fond sonore (p9) : « Le chant des troubadours [...] était un chant qui concurrençait les oiseaux» ou encore une langue (p9) : « Lʼoc, lʼoccitan, le provençal». On ne peut lire cet ouvrage sans imaginer tout cet arrière plan indispensable qui est indissociable de lʼinspiration; sans se plonger dans la Provence du XIIème siècle en oubliant ses idées préconçue de modernité et le sens que lʼon donne aux mots.
[...] Sources: http://licorne.edel.univ-poitiers.fr/document.php?id=3330 http://www.oulipo.net/oulipiens/jr http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Roubaud - Lʼintroduction " Lʼintroduction que nous propose Jacques Roubaud constitue une mise en contexte de la période historique quʼil s'apprête à aborder. En effet, lʼart des troubadours nʼest pas seulement un chant que lʼon peut étudier de façon théorique en sʼappuyant sur une simple étude stylistique, il faut s'imprégner dʼune ambiance où nous sommes introduit dès les premiers mots : «Printemps, oiseaux, nouveau, le chant qui commence». Il faut imaginer des paysages : Entre le Rhône et Vence, entre la mer et la Durance. [...]
[...] Cʼest un détachement complet de lʼantiquité vers des considérations et idéaux chevaleresques ou amoureux. Il y a une sorte dʼaccord avec la réalité présente qui s'opère tandis que lʼantiquité se contentait de récits d'événements grandioses et passés que lʼon cherchait à expliquer. ! Le Moyen Age apparait comme la période de toutes les genèses. En effet, on change de langue dʼécriture, de thème de récit et par conséquent, cʼest lʼapparition de nombreuses nouvelles formes profanes tels que le fabliau qui est un petit poème narratif ou encore, plus tard, la farce ou la ballade et le rondeau qui sont des formes poétiques. [...]
[...] En effet, contrairement au désir qui est un simple état de complaisance intellectuelle, (p165) : «Jauzir est une état incertain, même si sa nature ne laisse guère de doute.» Cʼest ici le domaine de lʼempirisme qui domine sur la simple contemplation du beau, plaisir esthétique qui lui entraine seulement (euphémisme) le désir. Ce terme vient de jeu qui constitue (p168): maître mot des troubadours», cʼest un don des dames et non quelque chose d'acquis. ! Ce terme a un antonyme, cʼest le titre de la partie suivant : douleur et feu. Mais douleur nʼest pas le seuls terme, il y a également sofrirs; mal; dan; pena; afans; maltraich. [...]
[...] Il nʼest pas définit, cʼest un état de paradoxe qui peut apporter deux sentiments contraires (p172): «dans le coeur me naît la flamme" qui sort de ma bouche chantant». Cʼest lʼétat par excellence de création. ! Mais le dénouement de ce sentiment nʼest pas forcément heureux, il entraine parfois lʼétat de mort, titre de la partie suivante. mort est un sobre-sofrir, un plus-quedouleur.» (p173). Ce nʼest pas une opposition à vie» mais un état à dimension encore supérieure, un dépassement de la souffrance, un «monde sans joie» (p174). [...]
[...] Lʼamour est féminin en provençal. Cʼest un terme rarement utilisé seul, (p150) : On dirait donc fina amor, amour fine, «fine amour» [ ] fine, est ce quʼest lʼor quand il a été épuré par les méthodes des orfèvres, ces forgerons supérieurs, par des procédés qui peuvent être directement transposés à lʼamour». Dʼautre part, lʼamour nʼest pas simplement conceptuel, cʼest une «persona», un tiers quʼon nʼidentifie absolument pas à Cupidon même si le champ lexical des armes et du combat est souvent employé mais au résultat de (p150): «ieu et la dona». [...]
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