[...] Félicité s'occupe de Virginie restée à Pont l'évêque. Elle l'accompagne au catéchisme. C'est l'occasion pour la bonne de parfaire son éducation et d'apprendre l'Histoire Sainte. L'humble servante développe une foi exacerbée. Le jour de la communion de la petite Virginie est un événement des plus exaltants pour Félicité.
Mais bientôt Mme Aubain décide d'envoyer sa fille dans un couvent de Honfleur. Félicité est désormais seule à Pont l'évêque (...)
[...] En 1819, Victor, devenu matelot, embarque pour un voyage de 2 ans. Félicité ne peut contenir ses inquiétudes. L'avenir lui donnera raison : six mois plus tard, on lui annonce le décès de Victor. Bouleversée, Félicité est inconsolable. Pendant ce temps, la santé de Virginie se dégrade. Le pire est à craindre. La jeune fille succombe à la maladie un soir d'hiver. Mme Aubain est accablée par le chagrin. Félicité, en dépit de son double deuil, tente de soutenir sa maîtresse. Dix ans plus tard. [...]
[...] Gustave Flaubert, Un cœur simple Roman 1809-1859. Normandie, Pont l'évêque. Avant d'entrer au service de Mme Aubain, Félicité a une enfance des plus malheureuses. Orpheline, pauvre, elle travaille dans les fermes. A 18 ans elle rencontre Théodore. Mais pour éviter le service militaire le jeune homme épouse une riche veuve, Mme Lehoussais. Délaissée, Félicité quitte la ferme. Elle est engagée comme domestique chez Mme Aubain, une famille bourgeoise normande. Elle rencontre Paul et Virginie, les deux enfants de Mme Aubain qu'elle apprécie comme s'ils étaient les siens. [...]
[...] Quelques mois plus tard, l'oiseau est empaillé. Félicité sombre dans une ferveur religieuse exaltée : la domestique adore l'animal empaillé comme s'il était l'incarnation du saint esprit. Mme Aubain meurt en mars 1853. La maison de Pont l'évêque est mise en vente. Félicité reste seule dans cette demeure vide, laissée à l'abandon. La fidèle servante attrape une pneumonie. Elle agonise le jour de la fête Dieu. La procession passe dans la cour de Mme Aubain. A ce moment même, Félicité meurt en voyant une dernière fois un perroquet planer au dessus de sa tête. [...]
[...] Elles partagent leurs souvenirs, leurs sentiments. Servante et maîtresse se reconnaissent une amitié sans borne. Le préfet, contraint de quitter la région, lègue son perroquet, Loulou, à Mme Aubain. Lassé par l'oiseau, Mme Aubain le cède à Félicité. La servante le chérit, le soigne et l'instruit. Mais un jour Loulou s'enfuit. Alors qu'elle part à sa recherche, Félicité tombe malade. L'infortunée est atteinte de surdité. Le perroquet revient. Accablée par son handicap, Félicité vit coupée du monde. Son perroquet est sa seule famille. [...]
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