Ce roman paraît pour la première fois en 1857, avec pour titre original Madame Bovary, moeurs de province. Flaubert y travaille depuis 1851, sous la forme d'un feuilleton.
Il est ensuite attaqué pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes moeurs », mais finit par être acquitté et connaît un grand succès en librairie (...)
[...] Le plus souvent, l'aide qu'elle demande lui est refusée. L'épisode de sa tentative de prostitution montre qu'elle a fini par considérer sa sexualité comme sa source unique de pouvoir. La médiocrité de la bourgeoisie L'accumulation de déceptions d'Emma provient surtout de son mécontentement vis-à-vis de la bourgeoisie française de l'époque. Elle aspire à plus de goût, de raffinement et de sophistication que sa classe sociale. Cette frustration illustre une tendance sociale et historique en plein essor dans la seconde moitié du XIXe siècle. [...]
[...] Léon Léon est un greffier de Yonville qui devient le second amant d'Emma. Ils partagent en effet une même vision romantique du monde. Même s'il tombe amoureux d'elle, il décide de partir à Paris pour étudier le droit, en partie car il pense qu'il ne sera jamais avec Emma tant qu'elle sera mariée. Lorsqu'elle le rencontre par hasard à Rouen, il est plus confiant vis-à-vis de ses désirs. A cet instant du roman, Léon est dépeint comme fier et maladroit, mas Emma le voit encore comme cosmopolite et très moderne. [...]
[...] Pour Emma, ces fenêtres représente une possibilité de fuite, qu'il s'agisse de s'échapper ou de se suicider en sautant par une lucarne Mais elle n'y parvient jamais et reste à l'intérieur, observant le monde en se contentant d'imaginer la liberté qu'elle ne peut obtenir. Les fenêtres lui servent aussi à se remémorer dans le passé. Lorsqu'un domestique brise une fenêtre lors du bal, et qu'Emma voit les paysans à l'extérieur, elle se remémore immédiatement son enfance. Mais, encore une fois, elle se montre incapable de donner suite à ses rêves d'évasion. Les fenêtres restent closes. [...]
[...] Refusant de partir avec elle, il l'abandonne. Emma a le cœur brisé, au point qu'elle tombe malade et en meurt presque. Le temps qu'Emma se remette de sa maladie, Charles se retrouve dans une grande difficulté financière, car il a dû emprunter de l'argent pour rembourser les dettes d'Emma et payer son traitement. Il décide cependant de l'emmener à l'opéra dans la ville voisine de Rouen. Là, ils y rencontrent Léon. Cette entrevue ravive l'ancienne flamme entre Emma et ce dernier, et cette fois-ci ils entament une relation amoureuse. [...]
[...] De plus, à travers les longs et ridicules discours du pharmacien Homais, Flaubert se moque de la classe bourgeoise et de ses prétentions à tout savoir. Homais n'est cependant pas qu'amusant, il est aussi dangereux, comme on peut le voir lors de l'opération qui tourne mal. Il fait encore plus de dégâts lorsqu'il tente de traiter Emma pour son empoisonnement. Un médecin lui rappelle d'ailleurs après cet épisode qu'il lui aurait fallu simplement coincer un doigt dans la gorge d'Emma pour lui sauver la vie. [...]
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