Gustave Flaubert, "L'éducation sentimentale" - publié le 18/03/2010

Résumé du document

<em>L'éducation sentimentale</em>, histoire d'un jeune homme est un roman écrit par Gustave Flaubert (1821-1880). Il est publié pour la première fois en 1869 à Paris.

Flaubert a longtemps hésité sur le titre à donner à son roman, penchant d'ailleurs initialement pour « les fruits secs ». Après avoir demandé conseil à son amie proche George Sand, il opte par défaut pour le titre que nous connaissons aujourd'hui (...)

Extraits

[...] Ce n'est pas un hasard si l'époque choisie est caractérisée historiquement par la chute. La légitimité disparaît alors pour tous les personnages. Flaubert a voulu faire l'histoire morale des hommes de génération et, en tant que tel, s'est avant tout posé comme observateur avisé. Cela explique son refus apparent et pessimiste de donner une cohérence ou un sens à l'Histoire, mais aussi à l'héroïsme. D'ailleurs, c'est là une de ses différences fondamentales avec son héros. Frédéric, lui, cède à sa vision romantique dans ses observations. [...]

[...] Il est en constante projection dans l'avenir, ce qui le rend incapable de travailler sur le présent. Par conséquent, Frédéric procède par projection. Il se lie d'amitié au mari de Mme Arnoux, Jacques, comme ci cela pouvait combler le fait qu'il ne peut posséder sa femme. Cela donne d'ailleurs lieu à une scène très ambiguë, au poste de la garde nationale. Une nuit, Frédéric et Arnoux dorment dans le même lit de camp. Le premier s'endort sur ces mots ma chérie! Mon petit ange! [...]

[...] Introduction L'éducation sentimentale, histoire d'un jeune homme est un roman écrit par Gustave Flaubert (1821-1880). Il est publié pour la première fois en 1869 à Paris. Flaubert a longtemps hésité sur le titre à donner à son roman, penchant d'ailleurs initialement pour les fruits secs Après avoir demandé conseil à son amie proche George Sand, il opte par défaut pour le titre que nous connaissons aujourd'hui : Je ne dis pas qu'il soit bon, mais jusqu'à présent c'est celui qui rend le mieux la pensée du libre La rédaction du livre lui a été pénible, déclenchant parfois chez lui des instants de nausée et de profonde inquiétude quant à un sujet qu'il a l'impression de subir. [...]

[...] C'est une femme belle, sincère, chaste (elle opte pour une relation platonique avec Frédéric), et qui cache son besoin de tendresse aux yeux de Frédéric. Jacques Arnoux Le mari de Mme Arnoux est un petit bourgeois débonnaire, spéculateur destiné à la ruine. Il se montre souvent vulgaire, un peu trop optimiste et coureur de jupons. Son cynisme est parfois désagréable pour son entourage. Le couple Dambreuse Ils incarnent la bourgeoisie d'affaires. Rosanette Cette semi-mondaine est une courtisanne qui tombe enceinte de Frédéric. [...]

[...] Il incarne aussi une figure romantique représentative d'une génération dans son ensemble; mais le personnage est synonyme d'échecs à répétition, car malgré la force de son amour pour Mme Arnoux, il sera incapable de concrétiser ses désirs. Il ne parvient pas, par exemple, à trouver sa place socialement dans le cadre du Second Empire. On a pu, à l'image de Marthe Robert, qualifier le héros de bâtard moyen incapable d'action car obsédé par ses rêveries.Nous sommes loin du Rastignac de Balzac, symbole d'une génération sous Napoléon capable d'atteindre toute position par la seule force de volonté. Frédéric reste donc un personnage vélléitaire, incapable d'accomplir des choix. [...]