Bouvard et Pécuchet est un roman inachevé de Gustave Flaubert (1821-1880). Il est d'abord publié dans la Nouvelle Revue de décembre 1880 à mars 1881, avant de paraître en volume chez Lemerre, en 1881.
La genèse de l'oeuvre remonte à l'année 1872, plus précisément durant l'été de cette année. Flaubert va y consacrer les dernières années de sa vie (...)
[...] L'écrivain a lui aussi lu des centaines d'ouvrages en deux ans, pour préparer l'écriture de son roman. D'ailleurs il finit par en tirer cette conclusion: Je lis des choses stupides, rien que de l'apologétique chrétienne, maintenant, c'est tellement bête qu'il y a de quoi rendre impies les âmes les plus croyantes Leur parcours est donc similaire, car les personnages sont confrontés à la même déception que l'écrivain: Alors une faculté pitoyable se développa dans leur esprit, celle de voir la bêtise et de ne plus la tolérer Car c'est bien là ce que vise l'écrivain: dénoncer la bêtise et un savoir inutile. [...]
[...] Chapitre 3 Dès lors, les deux hommes orientent plutôt leur travail vers des disciplines telles que l'anatomie, la géologie, la chimie ou encore la physiologie. Chapitres 4 et 5 Après ces sujets d'étude vient le tour de l'histoire et de l'archéologie. Pour cela, ils se tournent beaucoup vers la lecture de romans historiques et explorent ainsi une partie de la littérature. Bouvard et Pécuchet se découvrent une attirance pour le théâtre, ce qui les décide à écrire leur propre pièce. [...]
[...] Il est intéressant de voir ce que l'écrivain a dit de son oeuvre: Sur la finalité et la genèse de l'ouvrage : - Moi, je lis du matin au soir, sans désemparer, en prenant des notes pour un formidable bouquin qui va me demander cinq ou six ans. Ce sera une espèce d'encyclopédie de la Bêtise moderne ? Vous voyez que le sujet est illimité. - Je sens contre la bêtise de mon époque des flots de haine qui m'étouffent. Il me monte de la merde à la bouche, comme dans les hernies étranglées. Mais je veux la garder, la figer, la durcir. j'en veux faire une pâte dont je barbouillerais le XIXe siècle, comme on dore de bougée de vache les pagodes indiennes. [...]
[...] Le roman est inachevé, mais Flaubert a laissé les plans qu'il avait conçus pour la fin de son histoire. On y lit que les notables se retournent contre Bouvard et Pécuchet suite à uen conférence, et que les deux hommes décident alors de s'en retourner à leur métier initial de copiste, car ils n'ont de toutes façons plus aucun intérêt dans la vie ».On apprend également qu'ils souhaitent composer un florilège des bêtises humaines. II- PRESENTATION DES PROTAGONISTES Bouvard et Pécuchet symbolisent la bêtise humaine. [...]
[...] Flaubert va y consacrer les dernières années de sa vie. Il est parfois contraint d'interrompre sa rédaction pour écrire d'autres ouvrages, comme les Trois Contes. Mais le projet est gigantesque et présent dans l'esprit de Flaubert depuis des années, ce qui fait qu'il y revient dès qu'il le peut, et effectue des heures de brouillons et de recherches, allant même jusqu'à menacer son équilibre personnel. Bouvard et Pécuchet apparaît bien souvent comme un chef-d'oeuvre, mais aussi comme le roman de la maturité. [...]
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