Cette étude a surtout pour but de faire le relevé des différentes formes d'apparition du Mal dans le roman "La Condition Humaine" d'André Malraux.
Il s'agit surtout d'un mini guide, avec renvois aux pages concernées, qui permet aux collégiens et aux lycéens de retrouver facilement toutes les formes du mal, dans ses acceptions les plus diverses (souffrance physique, angoisse de la mort...), qui sont présentes dans le roman d'André Malraux.
[...] En effet, on retrouve König (p.266), qui a souffert et a été humilié par les rouges russes : ils m'ont enfoncé un clou dans chaque épaule, à travers chaque étoile. Long comme un doigt. J'ai pleuré comme une femme, comme un veau . J'ai pleuré devant eux. Vous comprenez, oui? - Mais le fou dans la prison est aussi humilié par son gardien, et Kyo ne peut le supporter tellement c'est injuste et méchant : il demande, p.282, en entendant délirer le fou, s'il est blagueur ou forte tête Ni l'un ni l'autre : fou. Mais pourquoi ? [...]
[...] Il vit dans un univers ludique uniquement factice. Ces amusements s'associent au mal, puisque c'est l'engouement au jeu qui causera la mort de Kyo, et plus tard, Gisors dira de lui n'a pas d'âme : c'est une succession de masques - la jalousie est le principal défaut de Kyo, qui ne supporte pas de voir sa femme coucher avec un autre. - mais l'angoisse et la peur ressenties par Kyo au moment de prendre son cyanure ou encore celle de Tchen quand il s'agit de tuer un homme pour la première fois font aussi partie du mal dans la nature même de l'homme. [...]
[...] Enfin, Tchen rêve de pieuvres, ce qui symbolise le mal, et dans ses cauchemars, il essait de résoudre l'énigme de ce mal. - Mais la fraternité peut atténuer cette souffrance, par exemple celle des deux hommes auxquels Katow donne son cyanure. IV) LES DEFAUTS DE L'HOMME Beaucoup de personnages de l'oeuvre ont des défauts, qui souvent sont associés au mal. On trouve donc : - l'orgueil, le mépris et les injures de Ferral, contre les autres hommes qu'il juge : sourires sournois et contre les femmes dont il dit : Une femme, un être humain ! [...]
[...] Un cri aigu et rauque, souffrance et épouvante à la fois, emplit toute l'ombre - Ou encore les deux jeunes dans le hangar, d'après Katow, s'humilient en pleurant, c'est pour cela qu'il leur donnera son cyanure . C'est donc la fraternité qui les aura aidés. - Kyo se sent aussi humilié lorsqu'il apprend que May l'a trompé, même s'ils étaient d'accord de rester libres. - Kyo définit la dignité comme le contraire de l'humiliation (p.288). C'est à cause de cette conception qu'il va se suicider, pour être digne. III) UNE TERRIBLE REALITE : LA SOUFFRANCE - L'enfant d'Hemmelrich, très souffrant, est plusieurs fois présent dans le roman. [...]
[...] Gisors dit encore : il faut aimer les vivants et non les morts - La fraternité, enfin, est le meilleur moyen de donner un sens à sa mort, comme on peut donner un sens à sa vie. Il y a la fraternité entre hommes, telle celle de Katow, ou encore la fraternité entre Kyo et May, lorsque celui-ci comprend qu'accepter d'entraîner l'être qu'on aime dans la mort est peut-être la forme totale de l'amour, celle qui ne peut pas être dépassée La condition humaine est vouée à la mort. Elle est perdue d'avance. [...]
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